Une version réussie de 50 nuances de Grey.

Une jeune femme sort d'un asile psychiatrique car elle aime un peu trop l'auto-mutilation. Cependant, afin de rester dans la vie sociale et ne pas se sentir étouffée dans sa vie familiale et affective, elle décide de travailler comme secrétaire pour un patron psycho-rigide qui va l'initier malgré elle dans le sado-masochisme.


La secrétaire est un film qui a fait sensation, pas seulement à cause de l'affiche qui montre un postérieur, mais également parce qu'il parle d'une relation à base de BDSM, à savoir bondage, discipline, domination, soumission et sado-masochisme.
En fait, c'est loin d'être glauque, ça pourrait même se rapprocher d'une comédie romantique, avec cette jeune femme qui va se découvrir une passion pour la fessée parce que son patron va l'engueuler à cause d'une faute sur un texte. Ce film a également été la découverte majeure que fut Maggie Gyllenhaal, qui ose supporter (c'est le cas de le dire) ces souffrances mais qui vont se transformer peu à peu en un plaisir déviant. N'oublions pas aussi le très bon James Spader, ce patron qui ne tolère pas un cheveu qui dépasse, où tout doit être parfait, et entre les deux va se nouer une relation assez particulière.
Il est à noter que le personnage que joue Spader s'appelle Edward Grey et qu'il est impossible de ne pas penser aux 50 nuances, car d'une part, le nom des patrons est le même, il est également question de BDSM, mais là, on voit les outrages faits aux corps, Maggie Gyllenhaal qui n'hésite pas à se pisser dessus jusqu'au retour de son patron qui lui a demandé de poser ses mains sur le bureau et de ne pas bouger, mais ici, on voit surtout que les personnages sont en quelque sorte à égalité, l'un donnant les autres, mais l'autre qui assène les répliques acerbes. Chacun domine l'autre, et c'est ça aussi qui fait la force de ce film vraiment étonnant. Qui a d'ailleurs totalement disparu, tout comme la carrière de son réalisateur, Steven Shaiberg, qui filme un monde qui a l'air aussi factice que les bureaux de cet Edward Grey.


Après, il est dommage que la souffrance initiale du personnage de Gyllenhaal, l'auto-mutilation, soit peu exploitée, tout comme la quasi-absence de ses parents ou son petit ami au départ, joué par Jeremy Davies. Mais La secrétaire doit être plus vu comme une déviance de la comédie romantique.

Boubakar
7
Écrit par

Créée

le 23 nov. 2020

Critique lue 127 fois

4 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 127 fois

4

D'autres avis sur La Secrétaire

La Secrétaire
Adinaieros
10

Comédie Romantique (mais BDSM)

La Secrétaire sous son affiche provocatrice recèle un pur film de cinéma au cœur d'or. Car, oui, La Secrétaire est une comédie romantique avec toutes les étapes obligées. On a la relation amoureuse...

le 15 janv. 2011

42 j'aime

1

La Secrétaire
pphf
7

Bécassine rêve en rose et noir

Madame rêve d’atomiseurs (…) Madame rêve d'artifices De formes oblongues Et de totems qui la punissent … C’est Maggie Gyllenhaal qui emporte tout, tornade érotique derrière sa...

Par

le 10 juin 2015

31 j'aime

La Secrétaire
Marion
6

Vous reprendrez bien une petite fessée

La Secrétaire est une belle histoire d'amour sur fond de SM. Troublant et érotique, ce film tort le cou aux clichés des romances hollywoodiennes et l'on assiste à la naissance d'une grande actrice,...

le 13 août 2010

28 j'aime

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9