Première excursion dans le cinéma italien (hors western). Merci Arte.
Un forain de cirque ambulant, Zampano, propose à une mère de famille dans le besoin de prendre sa grande fille, Jelsomina, comme assistante. Un peu inquiète à l’idée de quitter sa famille, Jelsomina, naïve et un peu simplette, part tout de même avec enthousiasme, ravie d’apprendre la vie d’artiste et enfin de se rendre utile. Mais la vie avec Zampano va se révéler bien différente. Ce dernier se montre indifférent et dure envers la jeune fille, n’hésitant pas à la frapper si elle apprend mal, la délaissant sans hésitation au profit d’une fille de bar. Alors que la jeune fille souhaite entretenir de bons rapports, elle se heurte à un homme grossier et susceptible. Jelsomina est touchante d’innocence et de douceur de vivre, avec des mimiques bien à elle. Hélas trop douce pour ce monde, elle se persuade que derrière sa froideur Zampano a de l’affection pour elle, même s’il ne le montre pas. Et qu’elle est dans l’obligation de rester à ses côtés pour le soutenir, qu’importent les difficultés que cela représente, qu’importe même si cela doit passer avant son propre bonheur. Mais le fossé risque d’être trop grand entre ses deux êtres particuliers pour qu’ils se trouvent…
Un film émouvant, mais qui n’a pas totalement emporté mon adhésion. Si Jelsomina est touchante, elle est aussi parfois agaçante. Elle se plaint sans arrêt de l’attitude de Zampano, mais persiste à vouloir rester avec lui alors que s’offre à elle de vies meilleures, pour ensuite continuer à se plaindre. Et tout ça pendant la majeure partie du film, ce qui est un peu long. La fin tragique permet toutefois de mieux accepter ce défaut et de le voir comme l’histoire de deux êtres qui ne parviennent pas à se trouver.