Ce qui frappe tout d’abord dans « La tête contre les murs », c’est la très grande qualité de la photographie en noir et blanc du maître Eugen Schüfftan. L’incroyable pureté du rendu des regards…
Puis, on reste incertain sur le jeu de Jean-Pierre Mocky, celui d’Anouk Aimé.
Charles Aznavour surprend par la maturité du sien, sobre, juste, à l’économie. Ceux qui se souviennent de cette époque savent très bien que les deux médecins (Pierre Brasseur et Paul Meurisse) n’ont rien d’exagéré dans l’opposition de leur technique et de leur caractère. Eux aussi font preuve d’un métier remarquable
Reste la musique inégale de Maurice Jarre. Peut-être trop présente, trop orchestrée.
Et surtout l’insistance du destin sur ce malheureux qui finit par agacer et par décrédibiliser l’ensemble de ce drame bourgeois de l’enfermement.