Ça sent bon la campagne en automne, les arbres sont morts, le sol est jonché de feuilles mortes et de fougères cramées. A défaut d’une bande son inexistante en dehors de l’ouverture et fermeture du film, on entend une multitudes d’oiseaux chanter. Parfois un croassement apparaît. Bref l’ambiance de La Traque est absolument parfaite. On est à la campagne, c’est franchouillard, ça boit du Pinard entre 2 tranches de jambon cru.
En dehors de cette atmosphère, le film nous propose un casting aux petits oignons. Une belle brochette d’acteurs qui représentent bien des chasseurs de la France profonde.
L’histoire est très noire, glauque. On veut croire à un modèle de rape & revenge classique, mais malheureusement (ou plutôt heureusement pour l’effet coup de poing) le film s’avéra être beaucoup plus réaliste que défoulant. Ces chasseurs se retrouvent pris dans une spirale infernale, et un viol qui impliquait 3 chasseurs se transforme en un groupe de copains solidaires -par défaut car chacun se tient par des histoires ou des principes- qui doivent traquer la victime.
Ce qui est surprenant, c’est que le portrait de la victime jouée par Mimsy Farmer est très peu développée. Ce n’est qu’une proie pour ces chasseurs. A part 1 ou 2 personnes, ils se soucient plus de leur image que de l’impact psychologique sur cette femme.
Encore une petite perle du cinéma français que seul le Chat arrive à denicher et honorer.