
Vu pour la première fois à l' âge de 8 ans à l' école en 1969 ! grâce à un maître ( prisonnier de guerre lui-même) cinéphile,mais surtout projectionniste amateur, ce film, demeure l' un de mes premiers souvenirs de cinéma. Tourné en 1959 en noir et blanc '' La vache et le prisonnier '' d' Henri Verneuil est un peu '' La grande vadrouille '' avant l' heure... 8 500 000 entrées tout de même ! avec beaucoup moins de moyens mais tout de même une star du cinéma populaire de l' époque : Fernandel . Le metteur en scène nous montre le soldat français moyen , vaincu mais pas résigné , héros presque malgré lui . Bien sûr tous les prisonniers français n'étaient pas '' logés à la même enseigne '' . Entre le sort de Fernandel , à la campagne , loin des bombes en compagnie d'une jolie fermière bavaroise esseulée ... pour cause de mari sur le front de l' Est et ceux qui se retrouvèrent par - 30 , aux confins de l' Allemagne à casser des cailloux , il y a un monde !
Mais quels bons moments à suivre le périple de Fernandel et de sa vache Marguerite ! se jouant des Allemands . La scène culte de la scierie , le comptage des prisonniers et autres péripéties ont sans nul doute donner des idées à d' autres réalisateurs . On pense à Gérard Oury, en 1966 mais pas que . En 1969 sortait '' Les Patates '' une comédie de Claude Autant-Lara avec un Pierre-Perret bien content d' avoir échappé à la captivité mais qui doit se jouer des Allemands pour nourrir sa famille en proie aux restrictions imposées par l' occupant en zone Nord . Et puis bien sûr la cultissime saga '' La 7e compagnie '' de Robert Lamoureux sur la débâcle , l' occupation et la résistance en France entre 1940 et 1945 , commencée en 1973.