Méchant fasciste, va !

Appelé à devenir le digne successeur de "Goodbye Lenin !" en tant que film fétiche des profs d'Allemand au collège et au lycée, "Die Welle" possède un pitch séduisant : Comment une classe de lycéens va partir d'un cours sur le totalitarisme, pour progressivement former un groupe partageant de plus en plus de points communs avec un séminaire fasciste.

[Des SPOILERS sauvages apparaissent !]

Malgré la note positive, je vais pourtant faire en sorte de m'attarder sur les aspects négatifs du film, qui empêchent "Die Welle" de passer de la catégorie "Film sympa" à celle de "Film qui bute sa mère" :
- Ce qui saute aux yeux de prime abord, ce sont les personnages créés à partir de tellement de clichés que cela en devient presque insupportable. Le principe, ça aurait été de mettre en scène des protagonistes assez naturels pour permettre aux spectateurs de s'identifier à ceux-ci. Je dis ça parce que je suis lycéen, mais je ne connais personne qui soit un cliché ambulant sorti de je ne sais quel sitcom destiné aux filles de moins de 14 ans.

- Y a aussi la dimension réaliste. Genre les mecs, ils se rendent pas du tout compte qu'ils sont en train de déconner. Il faut attendre la fin tragique pour qu'ils réalisent à quel point leur mouvement dégénère. Ah non pardon : y en a qu'un seul qui s'est posé des questions entre temps, et c'est sans surprise que c'est le personnage le plus clichesque du film.

- Et que dire du dénouement ? Simplement que c'était incroyablement prévisible. On sait très bien que Reiner joue la comédie. Et on sait depuis longtemps que Tim va mal finir. Finalement, j'ai pas trop été étonné. Il n'y avait pas non plus besoin d'expliciter la morale du film à travers un discours larmoyant : les spectateurs sont capables de la trouver à travers les agissements du groupuscule tout au long du film.

[SPOILER sauvage est K.O.]

Allez, je suis sympa, je vais dire pourquoi "Die Welle" reste tout de même un film sympa, tout en restant évasif :
- Pitch über interessant.
- Sujet bien exploité.
- Absence de Happy End. (Oui oui, ça le fait !)

Amis profs d'Allemand, si vous ne connaissiez pas "Die Welle", vous pouvez désormais torturer vos élèves avec !