Sorti dix dans après le film de James Whale, le film raconte au fond la même histoire, à ceci près qu'il est plus long (de presque 30 minutes), mais il me semble davantage imprégné de tristesse, car les moments où le couple Myra-Roy se retrouvent sont filmés comme des moments extatiques qu'ils ne revivront plus jamais.

Ici, le couple principal est formé par Vivien Leigh (magnifique) et Robert Taylor (dont la moustache le fait ressembler à Clark Gable, est-ce leffet Autant en emporte le vent ?), et si le film reste formellement plus sage (ici, Myra est une danseuse étoile qui joue le Lac des cygnes), il se dégage du film une profonde mélancolie, comme si les hasards de la vie voulaient empêcher que ce couple s'unisse pour l'éternité.

A un moment donné, Roy partira en guerre et sera annoncé comme tué au combat, ce qui sera une erreur. Dès ce moment-là, et malgré les retrouvailles, le film ne va aller que de mal en pis avec la famille de Roy qui ne semble pas enchantée du choix de Roy à se marier avec cette femme, mais cette dernier souffre aussi de son retour, car elle n'a jamais appris à aimer un fantôme, et ce jusqu'à un final tragique.

D'ailleurs, dans cette fin, Mervyn LeRoy a rajouté un épilogue bouleversant sur la signification profonde de cette histoire et profondément Proustien.
Donc, les deux films sont relativement similaires, jusqu'à la présence du pont de Waterloo, quoique celui-ci est plus fort dans l'expression de ses sentiments, c'est ce qu'on appelle le grand art !
Boubakar
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le 15 avr. 2012

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Boubakar

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