Strictement identique à La Mort dans la peau. Est-ce un défaut quand le film est bon ? Quand on a un pur concentré d'action pendant deux heures ne laissant absolument pas au spectateur le temps de reprendre son souffle ?
Limite, on s'en fout des origines de Jason Bourne. Pourquoi il a été engagé ? Par qui ? Etc, etc. Ça ne regarde que lui. Moi, j'étais venu pour voir un Matt Damon en mode Terminator. Capable de rivaliser avec tous les agents secrets de la CIA à ses trousses. De survivre à un gigantesque carambolage dans les rues de Tanger. De sortir vivant d'un lac où il a été projeté après s'être pris une balle. Là où le commun des mortels serait déjà mort ou handicapé à vie. Pas Jason Bourne qui se plaît à chaque épisode à ridiculiser un peu plus James Bond.
Montage au cutter, rythme infernal, courses-poursuites homériques, bastons à mains nues où chaque coup porté fait l'effet d'un fer à repasser reçu en pleine figure, agents en costard ou tailleur jouant double voire triple jeu, le spectateur termine exténué comme une fin d'après-midi passée à la fête foraine. C'est dur désormais de trouver un film d'action de cette trempe. Ce que fait Greengrass avec sa manière inimitable de filmer, c'est du lourd. Du très lourd.