Onze ans après le deuxième (et excellent) volet, revoici nos magouilleurs du Sentier de retour pour une nouvelle aventure toujours réalisée par Thomas Gilou et interprétée par la fine équipe comportant l'oublié Richard Anconina, le survolté José Garcia, le discret Bruno Solo, le génial Gilbert Melki et le désormais bien prolifique Vincent Elbaz, de retour après avoir été remplacé par Gad Elmaleh dans le précédent film. Reviennent également à l'écran Marc Andreoni dans la peau du méchant Simon (toujours aussi vicelard), les trois femmes de choc de nos héros encore une fois participante à l'intrigue, leurs parents toujours aussi drôles et même Guy Amram, déjà apparu dans le premier opus.
On ne va pas le cacher : revoir cette bande d'amis juifs dans de nouvelles tribulations fait chaud au cœur et nous donne instantanément le sourire. En revanche, ce troisième opus est bien en deçà des deux précédents volets. Sûrement la faute à un scénario moins palpitant, des gags pas toujours très recherchés et un écart évident entre le dernier film, sorti il y a déjà onze ans. Mais que l'on se rassure, La Vérité si je mens! 3 reste une excellente comédie française où l'on rigole à gorge déployée, la plupart des situations burlesques étant bien écrites et surtout dynamiquement interprétées par les comédiens décidément très en forme.
Le scénario nous emmène cette fois-ci (de manière très réaliste) dans l'univers de la vente où les Chinois ont envahi le marché et où nos commerçants malins vont devoir user de leur matière grise pour se tirer de mauvais draps mais aussi réussir un nouveau coup à faire passer Danny Ocean et sa bande pour des Pieds Nickelés. Alignant quelques séquences cultissimes (comme la scène du karaoké avec José Garcia ou encore les problèmes fiscaux d'un Gilbert Melki le pied dans la tombe), les répliques cinglantes et les situations tragi-comiques, ce troisième opus est une petite réussite malgré un manque évident d'originalité.