La vérité c'est sympa de les retrouver!

Ils sont jeunes, ils sont beaux (enfin pas tous) et ils ont de l'énergie à revendre. Quatre formidables talents qui rendent un bel hommage à leurs ainés, quatre gars du sentier dans un Paris des années 80 ou flotte un parfum de nostalgie.

Si le scénario tient sur une feuille A4, les répartis font mouches et les situations cocasses s'enchaînent. Encore une fois l'histoire ne vaut pas tripette et certains gags sont un peu téléphonés mais on s'amourache de cette bande d'ados aux hormones bouillantes et à l'imagination débordante. Félicitations au directeur de casting, il a su trouver les parfaits sosies en devenir de Patrick, Dov, Serge et Yvan. Sous leurs cheveux trop longs et leur blouson en jean on devine jusqu'aux mimiques et à l'intonation de voix Patrick le mégalomane, Dov le charmeur, Serge le mytho et Yvan le trop sage.
Des personnages caricaturaux mais qui recèlent une part de faiblesse; Patrick marche dans l'ombre de son père, Dov drague à tout va mais cache une grande sensibilité, Serge accumule les échecs mais cherche à protéger ses parents et Yvan a grandit trop vite.

La vérité si je mens! Les débuts n'est pas un grand film mais il est sympathique, il nous fait rire et sourire, il nous rappelle cette époque des VHS, des téléphones filaires, des Mercedes type 123, des juifs qui vivaient encore dans un Paris apaisé, cliché d'un peuple qui parle fort et qui agite les mains. On appréciera aussi la présence de François Berléand en patron de boutique irascible et surtout le génial Gilbert Melki en papa Abitbol!