La Vie d'Adèle est un beau film. Les comédiens sont formidables, l' histoire d'amour sensible, et touchante. Mais quelle dommage que Kechiche allonge chaque séquence du film jusqu'à l'épuisement. On a le sentiment que le metteur en scène veut nous prouver, (alors qu'on le sait), que c'est bien lui le metteur en scène en nous imposant son tempo, ses répétitions, ses longueurs. La mise en scène du coup est ostensible. Dans les années 50 les metteurs en scène appuyaient l'émotion avec une musique et un gros plan, aujourd'hui on dirait que certains metteurs en scène allongent leurs séquences comme des trophées, dans le but de toucher l'émotion ou une idée de vérité. Cette remarque vaut aussi par exemple pour Winter Slepp (Palme d'or 2014) ou pour la Loi du marché. Kechiche, Brizé, et Ceylan ça fait trois cinéastes dont j'apprécie réellement le talents, que j'admire le travail et qui font aujourd'hui des films ostensibles, ennuyeux et même prétentieux.
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