Tomber amoureux
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Porno, en fait non, plutôt graphique. Projet d'exploser les limites du représenté? De tout montrer? Coller aux tronches bouffies par des pleurs plus vrais que nature (avec morve non torchée), avec le bruit de la vitre qui casse pour de vrai quand on claque la porte, et les scènes de cul si réalistes qu'elles en sont grotesques?
Une sorte de recherche de la vérité dans le faux de l'art, qui aurait été surtout créatrice de tensions avec les actrices ?
Et comme dans un porno, un scénario qui tient sur un mouchoir (et ellipse sur les préliminaires).
On peut y voir une quête du "brut", ou de son apparence. On tourne beaucoup et on construit le film au montage - comme Wong Kar Wai, Terence Malick, mais aussi Frederic Wiseman ? La même méthode employée avec des visées différentes - de l'esthétisme à la quête d'une vérité documentaire.
Bon, on est dans la tradition de Cassavetes, en un sens (certains de ses films les plus réputés sont des sortes d'impros avec une bande de potes; construits au montage, non?). C'est juste pas trop mon truc. Les histoires et/ou la mise en scène, ouaip. Les acteurs, en troisième position, si les deux éléments précités sont déjà présents. Pas de complaisance envers l'exhibitionnisme, si on m'offre rien en échange.
Vade retro actor's studio.
Et c'est bien beau les orifices qui se remplissent, mais la prochaine étape consistera à les montrer en train de se vider. Je crois que même John Waters n'a pas encore osé.
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le 12 juil. 2016
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