Au sortir du film, la première chose que je me suis dite est que l'écriture est magnifique, les dialogues impeccables. Ils sonnent forts et beaux, ce qui est un exploit dans une langue aussi sèche que l'allemand. Les acteurs parviennent tous à distiller une certaine légèreté au film, le style est plutôt sobre, allemand. Je connais peu le cinéma allemand mais ce film va très certainement me pousser à le découvrir.
Car c'est exactement ce que j'attendais d'un film allemand. Un film qui ne fait pas dans les fioritures, ni dans le style confus et trop personnel. Ici, la simplicité de mise en scène est de mise, le rythme n'est pas lent puisque les scènes sont finalement assez courtes dans l'ensemble, le style est plutôt "réaliste". Il n'y a ni colère, ni joie, Et pourtant, je me suis senti immergé dans l'histoire, qui nous fait encore écho, avec la séparation des deux Allemagne et les évènements qui s'enchaînent à la fin du film.
Remarquable crescendo découvreur de la fin, celle-ci est un modèle de sobriété et d'efficacité narrative pour aboutir à une dernière phrase simple et qui pourtant résume si bien le film. Je ne sais pas si c'est pour lui, pour se sentir mieux, ou pour se révolter contre la Stasi, que Wiesler aide ce couple, mais cela donne une leçon d'humilité.
Peu de musique au final, et c'est un choix judicieux, pour immerger encore un peu plus le spectateur que nous sommes, dans le quotidien méthodique de Wiesler et la progression lente et ascendante de la petite révolution littéraire que mènent Dreyman et ses acolytes.
Et cette tache d'encre rouge sang est un parfait symbole du film.