Surfant sur le modèle classique occidental de "l'intellectuel opprimé" en Union Soviétique, La vie des autres brille par sa naïveté sordide et propagandiste. Le modèle manichéen ainsi que la vision occidentale manipulée par la presse complaisante nourrissent un imaginaire absurde. Les intellectuels sont opprimés partout dans le monde, et surtout ceux qui ne vont pas dans le sens de l’État. Avec La vie des autres, ont maintient l'illusion d'un monde oriental totalitaire et obscurantiste ; mais aussi qu'il existe dans les chiens de garde du système des êtres capables de s'émanciper, de se sacrifier, pour la liberté d'expression et de pensée. Le modèle du héros est typiquement un modèle US : sens du devoir, de sacrifice et de justice. Film hybride, donc, dominé par la volonté de montrer l'Est obscurantiste mais habité par des héros de l'Ouest libertaires et révolutionnaires. Sans queue ni tête.