La Vie privée de Sherlock Holmes par ChrisBur
C'est, paradoxalement, du Sherlock Holmes sans Sherlock Holmes.
Je dis cela à l'attention de ceux qui (comme moi) apprécient fort les romans de Conan Doyle, mais pas du tout les films de Billy Wilder. Récit steampunk à gros budget, essentiellement décoratif, "La vie privée de Sherlock Holmes" appartient à la même catégorie d'artefacts que "ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines", dans la mesure où le film est construit comme on assemblerait une liste de points de passage obligés, agrémentée de répliques réputées subtiles et d'une collection d'objets exotiques garantis d'époque, tout cela pour pimenter un récit qui manque terriblement de rythme et d'enjeux, le seul enjeu dramatique détectable survenant bien tard, sur la fin (la mort de Gabrielle, sa justification - SPOILER !).