Ben Stiller ne m'aura pas emmenée au pays des merveilles...
Progressivement, Walter Mitty (permettez-moi d’écourter le titre) était devenu une de mes grosses attentes cinématographiques de cette fin d’année. La découverte des affiches et des bandes-annonces annonçait un coup de cœur presque évident pour le film de Ben Stiller. Tout me plaisait. L’histoire, les personnages, la musique, le ton… J’avais le sentiment que le film était fait pour moi. Mais tout ça, c’était avant de le découvrir dans son intégralité.
Malheureusement, Walter Mitty n’a pas été à la hauteur de mes rêves de cinéphile. Loin de là l’envie de le descendre en flèche car il reste un joli film à défaut d’être un grand film.
À moi de vous en dire plus. De la bande annonce se dégageait beaucoup de choses. De la poésie, de la mélancolie, de l’aventure… Le tout était fluide et cohérent. On retrouve bien tout ça dans le film de Stiller mais juste par instants. Il y a quelques scènes extraordinaires, que j’ai déjà hâte de revoir, notamment celle dans laquelle Kristin Wiig prend sa guitare et entonne une chanson bien connue… Quelques éclairs de génie qui nous font davantage regretter que tout le reste ne soit pas du même niveau.
Mais reprenons les choses dans l’ordre, je m’éparpille. Walter Mitty démarre plutôt mal et peine à installer son histoire. Pour résumer, disons que la première demie-heure est vraiment trop longue et qu’on s’ennuie presque. C’est à partir du moment où Walter se décide enfin à faire ses valises que nous nous réveillons. À partir de là, nous nous intéressons davantage au personnage et à son histoire, même si il y aura encore quelques baisses de rythme par la suite.
Walter Mitty c’est donc de très belles images, une histoire d’amour, de l’humour, une bande originale superbement mélancolique, et une morale qui parle à tous. Le problème c’est que c’est peut-être trop de choses à la fois. J’ai eu le sentiment que Ben Stiller n’arrivait pas à gérer tous ces éléments. À vouloir trop en faire, il finit par se perdre et par rendre un film qui manque étrangement d’âme.
Walter Mitty mérite certainement un deuxième visionnage pour ma part. J’essaye généralement de le faire pour ces films que j’attendais trop et/ou ceux qui m’ont laissée perplexe. Walter Mitty rentre dans ces deux catégories mais les secondes chances sont parfois nécessaires… J’ai décidément très envie de l’aimer ce Walter.