Le soir de Halloween, cette fois, plutôt que d'errer dans les rues avec un maquillage douteux et un déguisement discutable, je préfère saisir l'opportunité que m'offre mon ciné du coin : assister à la projection d'un classique du genre de la peur. C'est donc ainsi que nous nous sommes retrouvés à 7 pour voir sorti des cartons La Colline a des yeux, 2e film du regretté Wes Craven qui m'avait fait rire et frissonner adolescent avec sa série des Scream.


Que dire si ce n'est qu'il est difficile de le regarder aujourd'hui ? Tout, que ce soit la réalisation, le jeu d'acteurs, les dialogues, l'écriture, les effets spéciaux, nous hurle qu'on a affaire à une production fauchée confiée à un réalisateur débutant. Mais même avec beaucoup d'indulgence, certains points ne passent pas.


Le scénario est simple : une famille en partance pour la Californie se perd dans le désert et devient la proie (littéralement) d'une famille de dégénérés vivant dans la colline proche. L'enjeu est donc évident : survivre aux attaques des fous furieux. On a donc le père, flic retraité, sa femme, ses deux filles et son fils, et le mari de l'aînée avec leur fille nouveau-né. Jusque-là, ça va. Sauf que dès le départ, il faut admettre deux grosses facilités : nos bons citadins se sont un peu foutus dans la merde tous seuls, en laissant faire le père qui insiste pour aller voir une mine de fer (qu'on ne verra jamais) selon lui sur le terrain de test de l'aviation américaine (qu'on n'apercevra que deux fois, seulement quand ça sert à faire avancer l'histoire).


Heureusement, il y a des réussites :
- la mise en scène parvient à donner une ambiance claustrophobe en plantant son décor dans le désert, pas mal
- sans trop spoiler, ce sont les personnages les plus dégourdis et les moins stupides qui survivront (le bébé en bonus, mais il a dû être tellement secoué qu'il va falloir surveiller tout ça) (et oui, j'inclus le chien)
- les méchants sont assez fascinants, avec de vraies gueules cassées, ce qui sauve la pauvreté de leurs costumes


Le film est donc à voir plus dans un contexte de rétrospective sur le genre que pour une soirée Halloween pour trembler. Enfin si, après le film, j'ai tremblé. Parce qu'on était le 31 octobre et qu'il faisait pas chaud.

Kelam
5
Écrit par

Créée

le 31 oct. 2016

Critique lue 278 fois

2 j'aime

Kelam

Écrit par

Critique lue 278 fois

2

D'autres avis sur La Colline a des yeux

La Colline a des yeux
toma_uberwenig
5

Une réputation usurpée pour un nanar qui ne vole pas bien haut.

Après l'intéressant et indéfendable Last House On The Left, on était en droit d'attendre nettement mieux de la part du réalisateur, qui sombre assez vite dans un grotesque mal assumé, tente vaguement...

le 21 avr. 2011

14 j'aime

1

La Colline a des yeux
Zolo31
3

Carnage tendre et gueule de bois

Dans le but trop ambitieux de compléter ma liste des 1001 meilleurs films à voir j'ai choppé ce classique film culte qu'est la Colline a des yeux. Je ne sais pas si la figure de Wes Craven a été...

le 27 mars 2020

11 j'aime

7

La Colline a des yeux
socrate
5

Une famille en horreur

Bof bof bof. Ca faisait longtemps que je voulais le voir, ce classique, même si le remake réalisé par Alexandre Aja, que je verrai sous peu, semble plus apprécié aujourd’hui. J’avais lu quelque part...

le 19 sept. 2018

9 j'aime

6

Du même critique

Avengers - L'ère d'Ultron
Kelam
9

Attendez la version longue

Sentiment étrange : je mets 9/10 (logique pour le Marvel-fag que je suis) alors que foncièrement, j'ai un gros problème avec Age of Ultron. Joss Whedon est doué. Pour le storytelling, pour développer...

le 22 avr. 2015

24 j'aime

14

Scandal
Kelam
4

Le scandale, c'est son succès.

Par où commencer ? Comment décrire tout ce qui ne va pas dans Scandal, tout ce qui ne peut pas fonctionner mais qui plait tant au public américain ? La liste est tellement longue que je vais oublier...

le 25 juin 2014

18 j'aime

1

Supergirl
Kelam
6

Power girl ?

Ecrire une critique pour Supergirl s'avèrera plus compliqué que je ne le pensais au moment où je visionnais le pilote. Il y a des tas de choses à dire, à analyser, et au moment où je note, il n'y a...

le 16 déc. 2015

10 j'aime