La famille impériale, la guerre et la nation par anthonyplu

Jamais deux sans trois !
Après, L'enfer d'Okinawa et Le mystère du cuirassé Mutsu, La La famille impériale, la guerre et la nation ne démérite et se hisse sans problème au même niveau de vacuité et de médiocrité que les deux titres précédents découverts de Komori.


Celui-là, j'ai voulu y croire 10-15 minutes avec une introduction mythologique qui raconte la "naissance" du Japon avec la légende du milan d'or qui se posa sur l'arc de l'Empereur Jammo et aveugla ses ennemis, lui assurant une victoire. Si le découpage est un peu dans les choux, les nombreux plans larges sur les flans d'une vallée verdoyante très encaissée avec des centaines de figurants flattent un peu la rétine. En revanche dès qu'on passe dans les gros plans en studios, on sent le vite-fait-mal-fait comme ce câble électrique qui traverse le fond du cadre... ou les trucages grossiers sur le vol du milan.
Une fois passée cette introduction, on passe sans trop de transition à l'époque contemporaine (en 1937) avec une réunion géo-politique entre ministres, militaires et l'Empereur qui est constamment hors-champ ou caché par un paravent. Les mouvements de caméra sont élégants avec des couleurs très dé-saturées plutôt originales. On se dit qu'on pourrait tenir un film passionnant sur les choix stratégiques du Japon, les tensions entre l'armée et l'exécutif, la vision de l'Empereur etc... Ca sera en fait seulement abordé, jamais mis en scène sans chercher à créer la moindre tension.
On aurait voulu faire un film à montrer à des élèves de collège, on ne s'y serait pas pris autrement. Une énumération de faits qui condense 12 ans en 95 minutes sous forme de docu-fiction avec alternance de nombreuses archives, quelques stock-shots de précédents films de guerres et des reconstitutions qui se déroulent dans 2-3 décors pour une réalisation qui répète inlassablement les mêmes plans.
Après, ca se laisse suivre puisque je suis loin de maitriser tous les détails de cette période. C'est surtout l'après-guerre qui mérite un coup d’œil pour quelques archives que je n'avais jamais vu : des manifestations violentes contre la misère et la famille et la "tournée" de l'Empereur qui parcourut le pays pour redresser le moral de ses sujets.
Le commentaire est assez surréaliste dans son idéalisation de l'Empereur et ses louanges chantés en large, en long et en travers. On devine un léger parti-pris du cinéaste.
Et pour le mariage du fiston, on vire carrément dans le Gala.

anthonyplu
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le 4 mai 2018

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