Moi aussi, je veux des flamands roses sur ma terrasse. Ou une girafe, à la rigueur.

Mama mia qué pasa?! Ca, ou what the fuck?! Seules phrases qui ont pu me venir à l'esprit à la sortie de la séance. J'avais envie de voir un film un peu hors normes, j'ai été servie! Mais heu.. Je n'ai pas tout compris!
Pour le moment, le site n'affiche que 2 notes: un 3 et un 8. Ca donne, je trouve, une bonne idée de la sensation laissée par le film. Impossible de mettre une bonne note, les plans ne s'enchaînent pas correctement, l'histoire est décousue... Cependant, il est tout autant impossible d'en mettre une mauvaise parce que ce film est fondamentalement poétique, que les acteurs sont bons et que, pour ma part, je suis restée jusqu'à la fin du générique.
Alors très franchement mon 7 ne veut strictement rien dire. A vrai dire, je ne sais pas vraiment où va ma critique. Je pourrais démonter ce film en 2 coups de cuillère à pot parce que non, ce n'est pas logique et non, je n'ai pas compris pourquoi le plan d'introduction ni pourquoi certaines scènes sans queue ni tête. Ce n'est pas logique et je pourrais (mais d'autres s'en chargeront sûrement à ma place) souligner l'absurdité de cette histoire qui n'en est pas une et de ce film qui ne va nulle part. Peut être était-ce parce que le réalisateur ne voulait pas faire de film et a donc, comme son héros, soigneusement évité de faire quoi que ce soit?
Je pourrais aussi saluer les envolées lyriques et célébrer les métaphores du métier d'écrivain, de la vie d'artiste et des mondanités.. Sauf que je ne les ai pas comprise. Je me retrouve rarement dans cette situation, mais pour ce film, je n'ai pu me résoudre à faire autre chose que rester passive. Sensation étrange. J'attendais qu'on m'explique tout en sachant pertinemment que l'explication n'était pas inclue dans les 6,50 euros déboursés pour aller m'asseoir dans un fauteuil rouge, au fond d'une petite salle.
Je crois qu'au fond tout ce qu'a voulu montrer le réalisateur, c'est Rome. C'est Rome le héros de l'histoire. L'idée de Sorrentino c'était de nous faire goûter à son atmosphère, de nous montrer par petites touches tout ce qui fait que cette ville est pour lui la plus belle. Pour l'amour de la ville, ça fonctionne, il est bien véhiculé. M'enfin, il aurait quand même fallu penser un peu à l'histoire à mon sens.
Ce film restera dans mon esprit un brouillon, comme une succession de prises inachevées. On sent que les idées ne manquaient pas. Par contre, ils ont oublié de les lier. Les scènes se succèdent, sans que l'on puisse comprendre leur enchaînement. Les idées sont lancées et presque aussitôt abandonnées. Certaines critiques paraissent prendre forme mais dès avant qu'on ait pu les saisir, elles sont reléguées dans le coin sombre des oeuvres laissées en plan.
Ce film m'a emportée, je ne saurais pas expliquer le pourquoi ni le comment. Cependant je reconnais que le sens en est absent.
Au-delà d'être une succession de scène que l'on ne comprend pas, ce film tombe dans le même travers que Le retour du roi. Oui, je viens de faire la comparaison entre l'histoire de la Terre du Milieu et celle d'un écrivain raté devenu fêtard invétéré. Pourquoi? Ces deux films présentent le même défaut: il n'en finissent pas de finir! En ce qui concerne La Grande Bellezza, à peu près à la moitié du film on croit saisir la trame et par là même entrevoir la fin. Peine perdue, la sainte débarque! Et paf, les plans sur la momie reprennent et on oublie bien vite celle qui a pu passer pour la force salvatrice. J'aurais presque envie de conclure par la formule consacrée. Et puis zut, Kamoulox.
Diégétique
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le 22 mai 2013

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