La Guerre est déclarée par Critikall
Sa première réussite, c’est d’abord de traiter d’un sujet aussi lourd avec légèreté sans jamais paraître décalé, et encore moins inapproprié. D’où cette sensation d’un film assez pop (c’est parfois très coloré, la musique est très présente) qui s’écarte d’une austérité à laquelle on aurait pu s’attendre. Ça n’empêche pas le film d’être bouleversant, bien au contraire, via des séquences terriblement émouvantes (il y en a plusieurs mais celle où Roméo tente de retenir ses larmes est magnifique). Mais La Guerre est déclarée ne tombe jamais dans le pathos, tout simplement parce que les parents se refusent à tomber dans l’abattement après la découverte de la maladie de leur fils. Et plus que le sujet, on sent que l’aspect autobiographique leur a permis de réfléchir à la manière de filmer la démarche de ces parents. La mise en scène se révèle ainsi très inspirée, maîtrisant parfaitement les scènes de champ/contre-champ et montrant parfois une vraie liberté (la caméra suivant Juliette courant dans les couloirs de l’hôpital et qui retranscrit toute sa détresse). Globalement, la réalisation parvient avec force à retranscrire les diverses émotions du film (l’attente insoutenable, les révélations comme des couperets des médecins, l’appréhension au moment d’appeler son ami et sa famille pour leur annoncer la terrible nouvelle… ), offrant à chaque fois des séquences saisissantes. Et tout se joue parfois sur de simples gestes, que la complicité des deux acteurs vient...
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