Il faut bien se l’avouer, le label Pixar est désormais devenu un gage de haute qualité, fort qu’il est de ses dernières productions remarquables à tous points de vue. Par conséquent il est aussi devenu source de grandes exigences. Est-ce finalement là la raison de ma déception face à ce "Là Haut" ?
C’est vrai que je ne me suis même plus surpris de la somptuosité technique ni de la grande finesse de la mise en scène tant on y est habitués avec ces p’tits gars du studio à la lampe, et cela même si ce sont là deux qualités indéniables de cette mouture 2009…
Mais passé cela, que reste-t-il ?
Un début remarquable à n’en pas douter, avec des passages qui savent admirablement se passer de mots pour transmettre une émotion des plus universelles (une marque de fabrique de Pixar depuis ses débuts !).
Toute la première moitié est d’ailleurs faite pour créer l’enthousiasme tant recherché tellement ce film est créatif et ne ressemble à nul autre.
Mais c’est au milieu du film qu’une fracture tend à s’opérer.
Dès qu’elle pose pied à terre, l’aventure devient soudainement affreusement classique, nous renvoyant brutalement dans des conventions dont de nombreuses productions nous abrutissent régulièrement : des bestiaires bavards comme jamais, une trame bien pauvre composée de rebondissements aussi prévisibles qu’inutiles, et enfin une morale gentillette sans réelle profondeur ni originalité.
Sûrement ferez vous partie de cette majorité qui, dans la continuité de ce merveilleux début, saura trouver son compte dans l’ensemble du film. Cependant, attention à ne pas nourrir trop d’exigences, car en cinéphile trop désireux, vous pourriez bien être happés par ce soporifique trou d’air de la seconde moitié du film.
Mais c’est aussi cela, aller voir un film estampé d’un label de qualité comme celui-ci, c’est un film au dessus duquel plane le risque de la forte déception…