Un sacré cru inscrit dans le post-franquisme.

Formellement impressionnant, ce polar classique mais avec ce qu'il faut d'originalité vous scotche et à la fois vous transporte dans cette époque post-franquiste et cet espace rural, ispanique et insulaire, imprégné de surcroit du charme désuet des années quatre vingt. On y retrouve la trame d'un polar de bonne facture ficelé avec maîtrise.
Voilà, les cahier du cinéma, une fois n'est pas coutume n'aiment pas un film incontestablement bon sous prétexte qu'il serait la pâle copie de ce qui serait à leurs yeux un chef d'oeuvre coréen , Memories of Murder. Bon j'avoue que je n'ai pas vu le dit chef d'oeuvre, mais la Isla Minima n'en est pas moins bon pour autant. D'ailleurs les remake et les adaptations, voire les copies conforme (Psycho de Gus Van Sant), sans parler des multiples références et clins d'oeil qu'on voit actuellement dans le cinéma ne sont t'il pas courant dans l'art, ne sont t'il pas des hommages à l'original ?
Je ne veux vraiment vraiment pas défendre les blockbuster que je déteste la plupart du temps, le cinéma français produisant aussi par exemple des bouses à la pelle, notamment des pseudo comédies lourdingues, mais la position des Cahiers du cinéma n'est elle pas extrémiste, élitiste, communautariste ? Les films long, lent et soporifique pourrait il exister sans un cinéma dynamique vivant, excitant ? Je me suis souvent demandé si les cahiers du cinéma aimaient vraiment le cinéma, tout en se voyant peut être comme les garants intouchable et incontestable d'un "cinéma véritable".