On sent bien dans la "isla minima" les qualités de directeur de la photographie du réalisateur Alberto Rodriguez. En effet, le film débute par de superbes vues du ciel de la région du delta de Guadalquivir (à la Arthus- Bertrand). Dans un univers poisseux qui rappelle d’une certaine manière la Nouvelle Orléans (les marécages), on suit l’enquête de 2 policiers, dont le plus vieux a un passé trouble, sur la disparition et le meurtre d'adolescentes. A travers ce thriller, Alberto Rodriguez dépeint le climat social et politique particulier de l’Espagne des années 80 sortant du régime de Franco. Si La Isla minima dispose d'une intrigue efficace, je lui reproche trop d'austérité (notamment dans le jeu d'acteurs) et le dénouement final.