Le mec débarque pour récupérer des cassettes -déjà plus hipster tu meurs- chez son ex. Non seulement c'est déjà la lose mais en plus il se retrouve au milieu d'une fête pleine de "gens sympas" qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam il finit donc par se murger la gueule s'enfermer dans une pièce et s'effondrer dans un fauteuil. Il se réveille au petit matin, avec ses cassettes et un supplément lendemain de cuite. C'est donc un peu abîmé qu'il quitte la pièce, sauf que l'appart c'est tchernob et les cadavres ne sont pas que des bouteilles d'alcool. Les murs sont mouchetés de sang et il n'y a plus personne. Petit bruit étrange et répétitif, il se dirige vers la cage d'escalier... Surprise gros, c'est ton ex, sauf qu'elle a littéralement envie de te bouffer. Hungover le plus terrible de l'histoire de l'humanité, le monde -enfin Paris- s'est transformé en une armée de zombie. J'en ai subit des gueules de bois mais d'aussi badantes jamais.
Le gus est relativement étrange, je ne dis pas que je serais parfaitement normale dans cette situation mais en cas d'attaque de zombie mon premier réflexe ne sera probablement pas de nettoyer le parquet. Lui si. Et ce sera son comportement pendant tout le film de garder une espèce de routine normale sorte de politique de l'autruche sur la réalité dessous ses fenêtres. Il se démarque de cette masse grouillante mangeuse de boyaux en gardant sa part -fragile- d'humanité.
Il rythme alors son quotidien par ses séances potins avec la commère Alfred, son voisin qui veut juste lui bouffer les doigts (BTW le zombie le plus convaincant/attachant de l'histoire des zombies); sa routine beauté avec petits joggings à travers les différents étages, légumes en conserve et bain au coin du feu; et la préparation de sa nouvelle mixtape -elle promet d'être mortelle *HIAAAAAAAAAA ton ton tonton.
C'est plutôt cool comme film, je regrette quand même l'absence de Télé, de radio ou d'autres informations quand au pourquoi du comment, mais ça reste un parti pris qui se justifie plutôt bien vu le coté anti-social du personnage. A l'inverse il met la main sur des téléphones et écoute quelques messages laissés la nuit ou tout s'est passé c'était très émouvant.
Y'a pas mal de tension mais aussi beaucoup d'humour et de poésie. L'appartement offre une atmosphère assez particulière et s'adapte parfaitement aux circonstances: tantôt refuge au coin du feu, espace ludique pendant ses séances musicales ou véritable cage à poule dans les moments de stress.
J'ai eu très peur que ça finisse en amourette niaise à un moment donné mais la tournure finale a tout sauvé, du coup ça reste juste l'histoire d'un mec avec un accent dans un appart à Paris qui déteste les autres mais ne peut pas s'en passer.
La morale de cette histoire c'est qu'il ne faut JAMAIS laisser ses affaires chez son ex.
*Pour ceux qui n'ont pas reconnu c'est le générique des experts miami