Il faut croire que j'ai un problème avec Pedro ; je n'ai pas vu énormément de ses films, mais à chaque fois, ils me laissent de marbre. Je sauverais juste Parle avec elle.
Pour ce film-là, où Antonio Banderas revient au cinéma d'Almodovar, c'est un peu la même chose. Ça raconte comment un chirurgien esthétique, dévasté par la mort de sa femme brûlée dans un accident de voiture, s'obstine à créer une peau parfaite, en ayant pour cobaye une jeune femme, Vera, qu'il semble tenir en captivité.
Je ne vais pas aller plus loin car le film repose sur l'effet de surprise, éventé avec un long flashback, mais j'avoue que malgré le manque d'émotions, et le visage inexpressif d'Antonio Banderas, je me suis laissé prendre au jeu. Ne serait-ce que par la présence de la très belle Elena Anaya, et par le récit à rebours qui nous donne une explication, assez tordue, sur le personnage de Banderas.
On pense également beaucoup aux Yeux sans visage, ne serait-ce que par l'affiche, et le visuel proche de la claustrophobie, mais aussi à Dr Jekyll & Mr Hyde dans le côté docteur qui s'occupe de sa créature, à qui il fait subir mille tortures.
Mais malgré ça, ça ne m'a pas plus touché que ça parce que, comme j'en parlais, cette froideur, ce jeu constipé d'Antonio. Mais ça n'est pas mauvais, attention, mais je pense que Pedro et moi ne sommes pas faits pour nous entendre.