Depuis Tout sur ma Mère, Almodovar est pour moi le réalisateur contemporain le plus passionnant à suivre avec des chefs d’œuvre aussi divers et déchirants que Parle avec elle, Volver et Etreintes Brisées. Pas vraiment amateur de ses premières excentricités, je trouve que l’âge lui a donné une maîtrise parfaite de sa réalisation et de ses effets sans pour autant renié les thèmes de ses premiers films. Dans un genre différent (le thriller) des trois films que j’ai cités, La Piel que habito est une œuvre difficilement attaquable sur la forme : froide, austère, clinique, hermétique et interdite, à l’image de son personnage principal, elle bout à l’intérieur, comme son personnage féminin, et charrie des thèmes dérangeants et morbides, qu’Almodovar n’avait jamais traités de cette manière (même si son sublime mélo Etreintes Brisées jouait déjà sur cette distance froide). On y retrouve son humour noir mais dans une version glaçante et désincarnée. Almodovar dissèque son sujet et laisse le spectateur juger.
TheGreatGatsby
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le 26 sept. 2012

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