spoil
C'est l'un des films qui m'a le plus marqué dans son interrogation de l'éthique humaine, oui il y a eu une violence (un viol), qui fait suite à un traumatisme très grave(défenestration de la mère sous les yeux de sa fille), avec encore beaucoup de fragilités psychologiques (tant de la jeune fille que de son père manifestement très culpabilisé et qui a complètement peté les plombs avec son égo de médecin), de fait une violence qui peut aussi ressembler à un gros malentendu, aussi grave soit cette violence et dans le contexte le jeune avait semble- il vraiment le sentiment que c'était un oui, même si finalement c'était un non. De part notre connaissance de l'histoire de la fille, on comprend son attitude légère, la fille qui sort de son institution, jeune adulte avec peut être des envies non maitrisées et le fait que tout celà mène à un nouveau traumatisme pour elle, mais le gars ne savait rien de son histoire! (on peut vraiment interroger de nouveau jusqu'ou va le consentement et à partir de quand, à partir de quel signe ressent-on que l'on doive s'arrêter? ce n'est surement pas assez clair, ni chez l'es filles, ni chez les garçons même si ça semble facile de partir du principe qu'il s'agisse juste d'un oui ou non... je pense qu'il est urgent d'évoquer toutes ces questions en profondeur au vu de tout ce qu'il se passe à ce sujet dans notre société) . Est ce que cette violence justifie pour autant toute la violence qui va s'en suivre et la mise en balance de l'identité du gars? cette histoire est vraiment terrible, car il s'agit à mon sens d'un enchainement de violences, ou tout le monde souffre de son histoire, de ses incompréhensions de ses dépassements de soi. Chacun s'auto-piège aussi dans son ego de mâle dominant, le médecin en créant la réplique de sa femme fini par s'y perdre et en mourir et le gars qui viole fini par se faire violer autrement aussi.
J'ai aussi beaucoup aimé la fin, à savoir que finalement cette nouvelle identité féminine imposée l'amène vers ce que le gars souhaitait dés le départ, l'amour de sa collègue homosexuelle (du moins j'aime à l'imaginer!)
Trés bon film

SysyCasal
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 21 juin 2019

Critique lue 136 fois

Sysy Casal

Écrit par

Critique lue 136 fois

D'autres avis sur La piel que habito

La piel que habito
Pravda
8

De l'inutilité d'écrire une critique lorsque 194 autres existent déjà.

Ça y est, enfin : j’ai vu mon premier Almodovar ! (Hourras d’une foule en délire) Ce réalisateur m’intriguait, certes, Volver attend sur mon disque dur depuis un bon bout de temps, mais mon...

le 17 sept. 2013

52 j'aime

17

La piel que habito
TheScreenAddict
8

Sobresaliente !

Pedro Almodòvar poursuit son inexorable exploration des ténèbres de l'âme humaine, qu'il avait initiée dans La Mauvaise éducation. Sillonnant les sentiers glaciaux d'un thriller macabre, La Piel que...

le 20 août 2011

47 j'aime

7

La piel que habito
guyness
4

Un vrai semblable

Une histoire est intéressante à partir du moment où elle respecte une forme de cohérence interne. Qu'importe le postulat de départ, finalement (voyage dans le temps, zombies violeurs de dinde...

le 2 janv. 2012

32 j'aime

9

Du même critique

La piel que habito
SysyCasal
10

Critique de La piel que habito par Sysy Casal

spoil C'est l'un des films qui m'a le plus marqué dans son interrogation de l'éthique humaine, oui il y a eu une violence (un viol), qui fait suite à un traumatisme très grave(défenestration de la...

le 21 juin 2019

Premier Contact
SysyCasal
9

La communication: la clé de toute civilisation

Dans mes souvenirs, ce qui m'avait le plus frappée, le décalage entre ce qu'on peut ressentir en voyant les créatures de prime abord, qui ne donnent pas franchement envie de s'en approcher ni même...

le 15 juin 2019

Inception
SysyCasal
9

Jeu de temporalité, matière et manipulation

Alors, je me replonge en 2010... Je me souviens de la claque que j'ai prise à la fin de ce film, au cinéma, avec juste ce petit regard "wtf" à mon voisin de droite! Le jeu de temporalité m'avait...

le 13 juin 2019