La piel que habito par Erwan18
Je ne suis pas un grand fan d'Almodovar mais ce film m'a attiré car il est librement inspiré d'un roman noir très original que j'ai beaucoup aimé, Mygale de Thierry Jonquet.
Au début du film je n'ai pas tout de suite vu le lien entre le film et le livre. Puis quand le flashback s'est mis en place, le déclic s'est fait et j'ai retrouvé avec plaisir l'idée machiavélique de l'auteur du roman.
Le film, très sombre, comporte peu de personnages, mais tous sont très marquants, à commencer par Antonio Banderas en chirurgien implacable dans sa vengeance et Elena Anaya, ou Vera, qui compose entre la révolte contenue et la soumission totale.
La mise en scène est sans concession, fait appel souvent aux gros plans mais ne tombe jamais dans la voyeurisme qu'aurait pu susciter le scénario. Pour qui n'a pas lu le livre, la découverte du but du chirurgien est une réelle surprise. Almodovar réussi à marier une horreur froide et un certain érotisme, ce qui n'est pas évident.
Malgré l'heure tardive de la séance (22h30) ce flm m'a tenu éveillé et attentif d'un bout à l'autre. Au générique j'ai été effaré par les centaines de marques citées pour un film aussi simple en apparence. Son budget a dû être bien amorti...