Quand passe un ange...

Classique d'entre les classiques du cinéma américain (avec Le magicien d'Oz, il est LE film de Noël Outre-Atlantique), c'est avec honte que je ne découvre ce film que maintenant. Il faut dire que j'avais un peu freiné de la voir à cause de sa très grande réputation affirmée, et de la qualité pourrie des copies dvd.
Donc, un visionnage en blu-ray plus tard (image splendide), la découverte a été très agréable, pas aussi capitale qu'espérée, mais il véhicule en lui un fort message d'optimisme et d'espoir qui fait encore mouche aujourd'hui, d'où son importance encore, près de 70 ans après sa sortie.

Le film est sorti à la suite du Krach de 1929, puis de la Seconde Guerre Mondiale, évènements dont Franck Capra a été clairement impliqué, et qui, au lieu de tout voir en noir, l'a rendu plus optimiste sur le genre humain, et cela transparait dans le film. Cet homme,Georges Bailey, est quelqu'un de résolument heureux, qui a envie de satisfaire son prochain et de faire le bonheur des autres avant le sien. En face de lui se trouve le méchant capitaliste qui est l'exact opposé.
Georges Bailey est incarné par un James Stewart absolument magnifique de bonté, de tendresse, qu'on a envie d'avoir en ami. D'ailleurs, Stewart considérait ce film comme étant le plus important de sa carrière. Dans un sens, il me rappelle le rôle de Gregory Peck dans Du silence et des ombres, qui n'ont que peu de rapports en apparence, mais qui sont à leur manière de véritables héros.

C'est une très belle histoire, peut-être un peu trop longue dans l'exposition de son héros et de ses sacrifices personnels (sa surdité, sa carrière...), mais avec une fin aussi magnifique, et un acteur comme James Stewart, c'est un film qui donne goût à la vie.
Je dois dire que la prestation de James Stewart est ce qui donne envie de croire à sa folle histoire, où il sera ensuite question de suicide et d'ange, pour finir sur une note optimiste, chère à Franck Capra.