Les scénarios des films de Frank Capra ont souvent des points communs dans leur construction : le héros ingénu au grand cœur parvient à triompher des puissants avides et malhonnêtes, par son intégrité et son courage, ou parfois grâce à la solidarité bienveillante de son entourage.
Mais à chaque fois, et c’est là qu’est son génie, Capra parvient à raconter ses histoires sans tomber dans la niaiserie ou l’incrédibilité, avec une énergie communicative, et surtout, en nous touchant au plus profond de notre cœur. Capra croit en la bonté de l’être humain, et il faut bien reconnaître que son optimisme est bougrement contagieux. C'est le miracle de ses films : venir à bout des plus cyniques spectateurs.
Le scénario de « La Vie est belle » est simple et intelligent, et la mise en scène est parfaitement rythmée. Comme toujours, Capra fait mouche sans pour autant chercher à faire du style, il se contente de raconter des histoires divertissantes, dans un climat toujours joyeux et entraînant.
Les personnages sont tous magnifiquement incarnés. Bien entendu, personne d’autre que James Stewart ne pouvait interpréter l’attachant Georges Bailey avec autant d’évidence et cette merveilleuse candeur qui le caractérise. Donna Reed, pleine de charme, n’est pas non plus en reste et on se réjouit qu’elle ait été préférée à Jean Arthur, une des actrices fétiches des précédents Capra qui avait décliné le rôle.
Merci Frank pour ce bijou d'humanisme !
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