"Lady Bird" nous donne à suivre plusieurs mois de la vie d'une jeune étudiante de Sacramento (Californie). Doutes, succès et ratages de la fin de l'adolescence et entrée dans l'age adulte. Transition d'ages comme d'univers : Passage de l'univers familial à celui de l'université. Rêves de départ de la ville de province pour accéder au Graal idéalisé de la cote est : New York.
"Lady Bird" fait partie de ces films au scénario extrêmement banal et certainement déjà traité. Rien de surprenant ou d'anormal ici. Pas de retournement de situation à attendre. On est dans la "tranche de vie" d'une adolescente normale, d'une famille normale et c'est la sincérité de ce portrait dénué d'artifices qui donne à ce film sa force.
Un type de film dont l'appréciation -je le pense- reposera du coup énormément sur des facteurs totalement subjectifs : L'état d'esprit dans lequel on se trouve lorsqu'on le découvre et l'empathie (la sympathie) que l'on ressent ou non pour les différents protagonistes.
Je conçois aisément que ces simples facteurs puissent facilement nous faire basculer de la sensation d'un film "ennuyeux" à celle d'un film "touchant" (ou inversement).
Pour ma part, j'ai apprécié ce film car j'ai trouvé les acteurs justes et touchants. Saoirse Ronan est parfaite dans le rôle principal, tout autant que Laurie Metcalf dans le rôle de sa mère. Les relations difficiles entre la fille et la mère étant d'ailleurs un des sujets principaux du film.
Mais au final, tous les acteurs sont bons : Les camarades de classe de Christine, ses prétendants, les professeurs et nonnes de son collège catholique, ses frères et soeurs, son père...etc...
Un film sensible et touchant servit par un très bon casting.
Ceci étant dit, "Lady Bird" n'est -pour moi- pas non plus un film excellent et est loin d'être exempt de défauts. Ma principale critique ira au début du film : Extrêmement bavard (j'attendais les respirations) et trop long à démarrer. Honnêtement, j'ai eu très peur pendant les 15-20 premières minutes du film.... avec une vague tendance à m'endormir. Heureusement le film gagne en intérêt et en rythme ensuite.
Je ne suis pas non plus fan de la fin.
D'habitude j'aime pourtant bien les "fins ouvertes", mais là... je ne sais pas... Je pense qu'on voit trop ou trop peu de NY. Le film aurait gagné soit à s’arrêter juste à son départ pour la grande ville, soit à ce que cette transition arrive plus tôt et qu'une seconde moitié du film nous parle de sa vie sur place.
La toute dernière scène est d'ailleurs un peu décevante par sa banalité.
Note : 6,5