Je l’affirme d’emblée, je n’ai pas été touchée par Lady Bird. Le film part sur un scénario désormais classique pour les films estampillés « indés » : tribulations d’une ado qui se veut différente, en quête de reconnaissance.
La séquence du début est assez prometteuse, poétique et fort, mais très rapidement le film s’enlise dans des sentiers battus et rebattus; Lady Bird est un personnage faussement complexe, au final hypocrite et égocentrique.
Paradoxalement, Greta Gerwig échoue à la réalisation là où elle réussissait en tant qu’actrice (France Ha) : rendre un personnage banal et égoïste fascinant et divertissant.
Saoirse Ronan joue bien, mais son rôle n’implique aucune remise en question. Son personnage reste intransigeant, dédaigneux. Dommage car il y avait matière dans le film, notamment sur la critique du modèle américain moyen, du surendettement, des ces ambitions d’ailleurs. Mais aussi de la famille, de l’homosexualité, du passage à l’âge adulte.
Mais pour moi le résultat est mou, surcôté, fade.