En traînant sur le site d'Arte pour voir ce qui était disponible en visionnage libre, je tombai sur un certain Emmanuel Mouret et j'avoue que les pitch de ses films me donnèrent plutôt envie; à savoir une certaine promesse de comédies romantiques décomplexées avec des actrices qui ont toujours su faire chavirer le difficile palpitant qui me fait tenir debout.
Du coup, ni une, ni deux, j'embarquai à la découverte du bonhomme et, mes tocs chronologiques aidant, mon choix s'arrêta sur son premier film afin d'initier un éventuel cycle... même si je ne cacherai pas que le casting a aussi largement influencé mon choix de vieille crapule.


Et bien, bonne inspiration ma foi, parce que j'ai bien apprécié Laissons Lucie faire!, sorte de sous panthère rose à la française, un brin foutraque mais en même temps d'une simplicité à toute épreuve. Certes il faut se fader un coup de vieux monstrueux en savourant les 25 printemps solaires de Marie Gillain, alors splendide de cette beauté naturelle évidente qu'elle a toujours su porter, mais qu'on se rassure, la déprime est vite balayée.


Sans être la pépite comique oubliée qu'on espère en lançant ce genre de petite bobine, on est en présence d'une sympathique récréation. Certes, on y sent les hésitations d'une première réalisation, les cadrages sont un tantinet quelconques et il convient de se laisser envouter par un burlesque timide de circonstance permettant de contextualiser certains gags gentillets, mais sous les traits d'une simplicité agréable se construit une réflexion finalement assez intelligente sur la vie de couple en général. Et puis, Emmanuel Mouret signe également une chouette prestation toujours sur le fil entre naïveté et surjeu, son côté dandy maladroit le rend sympathique et lui permet de nous faire avaler un bon paquet de couleuvres sans bouder son plaisir.


Et pour ne rien gâcher, si le regard du -alors- jeune réalisateur se perd un peu quand il s'agit de placer ses caméras, il ne loupe aucune miette des jolies actrices qui lui font grâce de leurs divins charmes. En résumé, un petit film qui file le sourire. Et puis damn, Marie Gillain en bikini pendant 40% du temps d'antenne, ça met du baume au cœur en cette période morose. Il ne m'en fallait pas plus, en tout cas, pour avoir envie de tenter les autres films d'Emmanuel Mouret.

oso
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le 28 déc. 2020

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