Seconde collaboration entre le réalisateur John McTiernan et l’action star Arnold Schwarzenegger, Last Action Hero nous plonge dans l’univers du cinéma d’action hollywoodien sous sa forme la plus décomplexée. Les aventures de Jack Slater représentent le fantasme absolu pour les fans du genre, poussant à son paroxysme tous les clichés du genre. Elles en sont également une parodie, allant jusqu’à montrer Schwarzenegger se moquer de lui même avec beaucoup d’humour et de dérision.
Danny Madigan, le jeune héros, devient le point d’ancrage pour tous les spectateurs, permettant une confrontation de l’imaginaire avec le réel. L’action s’enchaine avec humour sous fond de classique du hard rock (ACDC, Aerosmith, Megadeth, etc.) et incorpore de nombreux clins d’œil aux célèbres franchises.
Dans son dernier tiers, la réalité reprend le dessus et met le héros ultime, imaginaire, face au monde et à la désillusion de Danny (et donc du spectateur). Tout y est plus ardu, douloureux, sale. La parodie de film d’action devient satire hollywoodienne, les acteurs se mettent eux-mêmes en scène pour faire la promotion sur tapis rouge, montrant certains penchants vénaux ou opportunistes.
Culte pour beaucoup, cet action movie survitaminé aux nombreuses punchlines offre de multiples niveaux de lecture, tel ce parallèle entre le film et le réel, rappelant la difficulté de certains cinéastes à mettre en boite leur imaginaire sous l’emprise écrasante de l’industrie hollywoodienne.