L'illustration parfaite de la différence entre la faute et l'erreur en milieu conjugal.
Commettre une erreur et tromper une fois son conjoint c'est une chose : rêver de vivre une relation (et accessoirement se comporter en couple) avec quelqu'un d'autre, erm ce n'est plus vraiment une erreur.
Suivant 2 huis clos amoureux entre Guillaume Canet, Keira Knightley, Sam Worthington et Eva Mendes, ce film sur un quatuor de célibataires et de jeunes (vieux) mariés, n'est pas du tout un film sur l'amour, la vie conjugale ou sur l'adultère. En fait la vision du "couple" se décompose en 2 écoles de pensée :
- Ce qui compte ce n'est pas le romantisme ou l'amour mais les années passées.
- En gros, tu restes avec quelqu'un parce qu'il / elle était là avant.
Oui. On parle bien de 4 personnages entre 25 et 35 ans, beaux, urbains, sans enfants mais avec l'enthousiasme et un amour de la domesticité formatée digne de méno / andropausés. Engoncés dans leur propre solitude, dans leurs mensonges et dans un fantasme de la vie "adulte", pas un seul de ces personnages ne réussit à émerger de ce schéma où l'ennui consenti et la lâcheté inavouée sont rois. En gros, brochette d'acteurs sexy mais libido triste dans ce conte de l'impuissance. Glauque.
Bonne note car un portrait fidèle des jeunes adultes d'aujourd'hui qui se complaisent dans un sadomasochisme tremblottant sous les traits d'une apparence instagramée de pseudo mélancolie et de la satisfaction de rester par "devoir". La fin du romantisme et l'apologie des "déclarations d'amour" à la Ben Affleck :
"Ma femme est bien gentille, très polie. C'est beaucoup de travail ce mariage. Merci chérie de m'inciter à me convaincre de travailler tous les jours."