Pur produit de commande, Le BGG est une adaptation de l’oeuvre de Roal Dahl par Melissa Mathison, décédée avant la sortie du film. Pour Spielberg, c’est l’occasion d’honorer le contrat qui le liait encore à Dreamworks avant de partir…
Et ça se sent. Car le film peine sacrément à convaincre. En fait, c’est surtout un film lent, qui ne semble jamais vraiment démarrer et se contenter de raconter l’amitié entre un géant et une petite fille qu’il a récupéré dans un orphelinat. Les motivations de ce dernier restent d’ailleurs trés flous et c’est donc surtout au nivau du scénario que le film pêche. Les personnages ne sont pas caractérisés (les autres géants sont là, mais personne ne sera capable de mettre un nom sur une tête) et même John Williams semble endormis sur sa partition, ressassant Harry Potter et Hook…
Alors qu’on soit clair, un Spielberg mineur n’est pas un mauvais film. Ici, on en a encore la preuve par des plans sublimes, quelques scènes comiques vraiment réussis et le travail sur l’animation est absolument splendide. Mais jamais on ne parvient à s’immerger dans les stars à cause du jeu trés moyen de l’actrice principale entre autre, et du peu de progression d’un film s’étalant tout de même sur prés de 2 heures !
On a rarement vu le réalisateur aussi peu inspiré dans l’illustration de ses obsessions et on en sort déçu. Un petit mot au passage sur la VF. Si la voix du géant par Dany Boon vous fais peur, sachez qu’il fait un excellent travail, contrairement à l’équipe chargé de la traduction des textes qui n’en traduis que la moitié, et se permet même quelques fautes (et je ne parle pas de faute de langage su géant mais de fautes d’accords ! Alors OK, moi aussi j’en fais mais je ne suis pas payé pour ce boulot…). Clairement un raté de Spielberg… Espérons qu’il fasse mieux avec son Ready Player One…