Moi j'entends tous les secrets murmurés du monde.

Bien que le film ait recueilli des critiques assez mitigés lors de sa sortie dans les salles des cinémas, Le Bon Gros Géant est une œuvre cinématographique tout à fait plaisant et enfantin à visionner, un film où le cinéaste exprime magiquement et sensiblement son envie de nous transporter dans un univers grandiose et fantastique, dans lequel on peut créer ou manipuler des rêves pour en faire des choses merveilleuses. C'est une production qui se regarde sans rien d'attendre quoi que ce soit d’exceptionnel, ni d'original, à part un détail qui casse une vision habituelle des cinéphiles, l’image inverse et contradictoire d'un géant qui ne se comporte pas comme ses semblables.


C'est avec ce genre de point que Steven Spielberg démarque sa production, en appliquant tout son savoir et son amour confirmé du cinéma. Bien que le scénario soit mince et typique de toute production narrant des histoires d'un enfant s'aventurant dans un univers qui n'est pas le sien, le long-métrage est un joli conte où le cinéaste le raconte d'une manière fabuleuse et émotive. Contrairement à des films comme A.I. Intelligence Artificielle ou Hook ou la Revanche du capitaine Crochet, Steven Spielberg a su trouver un équilibre entre les périodes sentimentales et les périodes mouvementés de deux êtres très attachants, un équilibre adéquat pour que cette oeuvre ne soit pas seulement destinée à un jeune public, même s'il en a l'apparence.


Chaque moment sur l'île des géants est un pur bonheur et d'enchantement à nos yeux, même si le danger des autres et méchants géants est quasi présent. Il n'est pas incontestable de croire que le génie prodigieux du cinéma est un grand enfant, un maître inqualifiable nous transmettant sa passion pour nous faire vivre nos plus beaux et chaleureux moments de notre enfance. Tout le film est un festival d'effets visuels à nous surprendre comme un rien. Jeux de lumière bien réglés, motion-capture réussi pour l'animation du géant, effets spéciaux admirables, décors majestueux, le cinéaste a bien été soutenu par les studios Disney pour faire de ce film une œuvre à la fois exemplaire et inoubliable. Une solide collaboration qui pourrait très bien se faire de nouveau puisque Steven Spielberg et les studios Disney ont un point en commun, nous faire plonger dans des univers magiques et fantaisies.


Deux entités du monde du cinéma qui ont toujours su faire jouer des jeunes acteurs dans leurs films comme la mignonne Sophie qui se comporte exactement comme tout enfant émerveillé dans un monde qui le fait rêver. Un contexte fait pour nous détendre, nous faire esquisser des sourires et nous faire couper de notre vrai monde, bien que cela ne marche pas lors de toutes les scènes qui sont censées nous jouir ces plaisirs-là. Certaines sont sans effet, d'autres sont assez imprévisibles pour qu'on puisse trouver le bonheur et la rigolade que nous sommes censés les trouver dans ce long-métrage.


Comme toujours, la mise en scène du cinéaste est toujours faite de manière professionnelle, chaque scène s’enchaîne fluidement, sans qu'on prenne réellement compte des défauts encombrant cette oeuvre. La seule chose qui m'a un peu dérangé, c'est ce traitement légèrement négligé des géants méchants. Il semblerait que le cinéaste les a un peu trop mis en retrait pour ne les pas avoir pris en compte et surtout de ne pas faire de ces créatures des êtres odieux et impitoyables, sans omettre l'intervention militaire à la fin du film qui est peu trop vite expédiée à mon goût. C'est certes une séquence bien maîtrisée techniquement mais un peu trop courte pour nous faire croire que les géants se capturent aussi facilement. Une œuvre qui se regarde en famille, comme Spielberg l'a toujours fait, avec une bande son subtile et composée magistralement par le célèbre compositeur John Williams qui accompagne avec brio l'atmosphère féerique de cette oeuvre. 7/10



Mes phrases ne sont pas du tout adroites, elles sont même très à gauche


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le 1 avr. 2018

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LeTigre

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