Le bon apôtre est l’un des meilleurs films proposé par la plateforme Netflix de ces derniers mois.
La mise en scène si atypique de Gareth Evans (The raid) se met au service de ce film nerveux et extrêmement anxiogène.
Le réalisateur s’amuse à alterner les proportions, allant de la plus resserré (le village et plus spécifiquement le sous sol) à la plus élargie (la forêt, les grandes étendues d’eau).
Les décors naturelles, sublimes, contrastent avec les secrets que renferme cette île maudite.
La bande originale bien que classique dans le genre “thriller/fantastique” fonctionne admirablement bien.
Elle réussit à apporter cette dose supplémentaire d’angoisse dans les moments les plus opportuns.
La mise en scène de Gareth Evans épouse parfaitement les mouvements des acteurs à l’écran et la bande originale arrive à se greffer au bon moment, rendant l’ensemble image/son d’une grâce presque poétique.
Autre gros point positif de ce métrage, son casting, qui réunit quelques talents britanniques du moment ( Michael Sheen, Lucy Boynton, Bill Milner et Dan Stevens).
Ce dernier incarne à lui seul l’âme du film, quelque chose de torturé, nerveux, crasseux et démoniaque.
Stevens réussi à maintenir jusqu’au dénouement final une impressionnante intensité de jeu physique et mentale.
Il maintient un regard brûlant et douloureux dans lequel il est possible de lire un vécu insoutenable.
Le scénario est maitrisé, les personnages principaux sont globalement bien traités, les enjeux sont clairement définis.
Les histoires secondaires servent à l’avancée du film mais sont déjà vu et c’est dommage.
Certe celles ci ont un intérêt pour la suite mais elles ne sont clairement pas original..
Ce point négatif reste tout de même infime et ne gâche pas le visionnage du film.
Apostle est un très bon thriller horrifico-fantastique signé Gareth Evans, un auteur atypique qui semble avoir eu une totale liberté sur ce projet.