J'avais certes envie de me revoir le dernier volet de la trilogie des Dollars depuis quelques temps, ce n'était pourtant pas pressé, j'avais donc prévu de regarder autre chose ce soir puis voilà que mon père met la 3 pendant qu'on mange, résultat, trois heures plus tard j'étais encore devant.



Les hommes des poches pleines



Le Bon, la Brute et le Truand n'est je pense plus à présenter, ce film de 1966 est encore aujourd'hui et pour longtemps encore je l'espère un monument du Western, du septième art. Pondu par un génie qui doit être le seul à nous avoir livré deux trilogies aussi grandioses que celle des Dollars et des Il était une fois...
Sergio Leone, un maître incontestable nous fait suivre ici une aventure qui malgré sa durée est d'une simplicité affolante, on suit juste trois hommes changeant de camp toutes les 30 minutes pour un simple pactole... enfin pas si simple. Ce n'est donc pas pour le scénario que ce film a autant marqué, mais bien pour cette réalisation superbe accompagnée d'un montage incroyable, il me suffit de citer le duel final pour donner de la valeur à cet avis. Ainsi que cette bande originale signée de la main du maestro Morricone, un fidèle du Leone qu'il sublimera jusqu'à la fin.
On tient là déjà le cœur du film, mais pour qu'un cœur fonctionne il faut des valves, ici nous en avons trois, comme cité dans le titre qui déjà en jette pas mal, nous avons le Bon, la Brute et le Truand, titre qui claque certes mais qui au final ne résume pas vraiment les trois personnages qui sont toutes des crapules. Pour incarner les zigotos, les fous de la gâchette et les traumatisés du cigare, nous avons le droit à du 3 étoiles, Clint Eastwood en tête, mon cher Clint, ma passion pour lui n'est plus à remettre en cause. Il est accompagné du déluré et malin Eli Wallach, tout deux font face au terrifiant, à l'impassible Lee Van Cleef. Alors quand tu vois le duel au cimetière, ce duel qui m'a bon sang de foutu les larmes tellement ce moment est intense, maîtrisé, et puis ce morceau par dessus, mémorable, bah ça pue le charisme et la classe quoi.


Tu sais là j'me dis que j'ai peut être tout dit en fait, mais voilà mon coté accro de la critique ne me laisse pas finir sur un truc aussi court, puis ce film mérite plus tu penses pas ?



Il était une fois en désertique



Quand je parlais de scénario qui certes n'est pas révolutionnaire, j'aimerais quand même revenir sur un point, car bien qu'on ait à faire à des hommes attirés par le pognon et prêt à tuer pour ça, certains ne sont pas des monstres fini. Ainsi Blondin (Clint si j'ai vraiment besoin de le préciser) dispose de certains moments assez intimes, comme quand il recouvre ce soldat à moitié mort de son manteau, ou encore Tuco qui montre ses faiblesses quand il retrouve son frère, les personnages ne sont donc pas des clichés sur pattes juste là pour jouer à ok corral.
Rivalité, c'est le grand mot du film je dirais, la rivalité entre des hommes qui au fond sont pareil, enfin Sentenza est lui un peu beaucoup plus pourri, m'enfin on sait pas pourquoi il en est là, ce sont des hommes seuls, sans espoirs, qui cherchent par tous les moyens à récolter le maximum de fric pour finir leurs jours en paix.
C'est donc une mise en scène impeccable que nous sert là le père Leone, les scènes de batailles, avec les explosions en arrière plan et ce nombre de figurants parfois bluffant, tout une maîtrise, tout un art, ça sonne comme du Kubrick, ils ne sont pas si différents je pense. Puis ces plans sur les visages, Sergio est un génie à ce niveau, il capte les regards comme personne.


Le Bon, la Brute et le Truand est un des Western les plus réputé, le mérite n'est plus à remettre en doute... je crois que je vais finir par me répéter en fait et ça me soûle, donc je préfère en finir de suite (pas avec la vie, rangez les confettis...)
Puis comme dirait un certains Truand : Quand on tire, on raconte pas sa vie.

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le 28 juil. 2016

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-MC

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