The Book Club : On ne cesse jamais d’avoir des rêves

J’avais envie de voir ce film depuis un petit moment, ayant une formation de bibliothécaire et attachée à tout ce qui colle au domaine du livre. Et puis zut, j’avoue aimer les comédies romantiques, les bonnes mais aussi les mauvaises. Lors d’un petit coup de déprime, je dessine devant une comédie romantique et tout va pour le mieux. Le Book Club a réussi à être un Feel-Good Movie, et ça aurait pu être juste cela. Mais… il y a toujours un mais !

Je résume un peu : le Book Club, c’est le rendez-vous de quatre femmes, quatre sexagénaires toutes très différentes mais surtout grandes amies. Elles choisissent un livre par mois qu’elles doivent lire et donner leur avis à la prochaine réunion. Et le prochain roman choisi par l’une d’entre elle et le célèbre et très controversé Cinquante Nuances de Grey. Et ce livre les amène chacune à se remettre en question jusqu’à changer leur vie.

Donc, divorcée, mariée, éternelle célibataire et veuve, chacune va se retrouver chambouler par E.L. James. Elles se trouvent motivées par leur lecture et souhaitent changer leur vie. J’avoue que j’ai eu peur de voir des retraités se mettre au bondage, mais je vous rassure qu’il n’en ai rien. Au final, c’est drôle, touchant et surtout rafraichissant. Aujourd’hui, on voit tellement de films américains avec de superbes jeunes filles, des bombes – je pense que vous voyez le genre de personnes dont je veux parler – Le Book Club a réussi à faire mieux que les grosses parties américaines.

J’ai beaucoup aimé la scène d’introduction, cependant… les minutes suivants l’introduction m’ont paru très longues, comme si l’histoire avait du mal à se mettre en place. Au final, j’ai eu très vite mes personnages préférés qui ont été tirées vers le haut, la veuve dont les enfants (clichés) ne la laisse pas vivre sa vie, la réplique qui m’a le plus énervée étant celle qui disait que pour ces personnes, les vieux en devenant vieux ne savent plus rien, à la fois ce qui est bon pour eux mais aussi ce qui est mauvais. Cela m’a révolté au plus haut point. La Juge quant à elle a été mon réel personnage préféré, puisqu’elle est celle qui a le plus évolué à mon avis.

J’ai beaucoup aimé ces histoires croisées de femmes, qui ont démontré qu’elles sont fortes et impressionnantes. Si l’histoire est assez clichée (des personnes âgées qui n’ont plus de vies sexuelles sauf pour une et qui décident de les pimenter), les actrices sont charismatiques, touchantes et les problématiques sont aujourd’hui totalement inexistantes dans le cinéma, comme les rencontres, le veuvage, et surtout la sexualité des personnes âgées qui est très rarement mise sur la sellette. C’est important d’en parler pour informer les gens, comme les enfants de Diane (la veuve).

Pour conclure, même si de nombreuses choses ne vont pas dans Le Book Club, il a semé de petites graines sur le chemin de la comédie romantique. Et c’est quelque chose qu’on voit de moins en moins aujourd’hui, surtout dans les films comme Cinquante Nuances de Grey. Ces choses, c’est quelque chose de très humain, tout simplement. Et ça met du baume au cœur.