Une catastrophe. Et pourtant je suis bon public quand ça valse sur le thème du rétro et de la madeleine proustienne. Sauf qu'ici ça sent plutôt la brioche molle et spongieuse sous cellophane. Alors voilà, Netflix propose un film, croisement entre les Goonies et la série à succès Stranger Things... On peut encore trouver d'autres références... Car voilà, on veut jouer la carte des références... Plutôt que la carte d'un vrai scénario. L'histoire n'est qu'un amas de colle stick pour coller les ref qui peuvent plaire au public. (Le pitch, réf à la brioche susnommée, c'est : des gamins aux profils différents mais stéréotypés se rencontrent dans un camps d'été alors qu'une invasion extraterrestre mène la planète à l'apocalypse. Mauvais timing pour des vacances scouts. Et pourtant, eux seuls vont pouvoir, peut-être, suspens... Sauver le monde.) "Mais c'est du second degré, t'as rien compris !!!" me dira-t-on. Alors oui, c'est ce que j'ai voulu croire, autant que possible, et j'ai failli m'y persuader et regarder le tout avec un sourire complice comme si ma tête murmurait sans cesse "ouais, j'ai compris, c'est pour faire style que c'est mal joué, sur joué, que les effets spéciaux sont dignes parfois de Xena la Guerrière... " et j'étais trop fier. Fier d'être capable d'apprécier un vrai film parodique... Mais mon estomac s'est retourné quand est arrivé LE moment. LE placement de produit. Dans un centre commercial, en pleine apocalypse, on décide de se changer. Ben ouais. Quand on porte un vrai pantalon, des vraies chaussures avec des semelles dures et en cuir, des vestes multi poches... Ben on enfile rapido un jogging, un sweet léger voire un tee shirt, une paire de baskets faite pour courir dans une cour d'école, et un béret stylé. Ouais normal. Et puis surtout après on danse des plombes sur des escaliers roulants en mode défilé (alors qu'il n'y a pas de public, hein, rappelons le... Ah si flute... Y'a nous, les spectateurs...). Voilà. La marque de sport aux bandes blanches, qui d'ailleurs doit bien écrire maintenant son nom sur tous les supports tant elle est plus si connue que ça des jeun' s, nous fait un show. Et là c'est le drame, tout s'effondre. Fini de se dire que ce film était une excellente parodie, fini les fausses intentions... Tout est du premier degré, assumé ou disons plutôt pas vraiment anticipé. Les persos sont des caricatures, les gamins jouent mal parce que les persos ont été écrits avec les pieds et qu'ils doivent les jouer comme ça, les effets spéciaux sont inégaux tout comme le rythme de ce film, les incohérences sont là parce que personne n'a osé revisionner... Bref, un nanard, complet. Qui a perdu le charme des nanards avec la pub Adidas qu'on nous sert. Consternant.