L'enquête en carton.

La corruption est la seule loi que suit tout le monde au Caire. Ce polar se veut noir et lancinant, le problème c'est que le film véhicule de bons gros clichés liés au genre ce qui rend le film fortement pataud. On a droit ainsi à tout un tas de scènes ridiculement construite, comme lors de la tentative d'assassinat par des hommes armés en scooter, une scène que l'on voit arriver à des kilomètres. Évidement celui qui y passe n'est pas le héros, mais le personnage secondaire qui l’accompagne. Plus le film avance plus il va vers ces choses grossièrement construites. En parallèle à toute cette histoire va se déclencher la révolution égyptienne, ouais bon ça n'est pas cette élément qui apportera plus de crédibilité au film. Le personnage principal est un gars seul qui en dehors de son travail n'a rien si ce n'est son paquet de cigarettes et la boisson, sa femme elle est morte, cet homme est une cœur solitaire qui va rencontrer une belle jeune femme, il a trop de la chance ce personnage, bonjour les clichés de flics.

Si on voit la saleté des rues à l'écran, on ne ressent rien de la saleté dans laquelle baigne la ville.Tout est superficiel et surfait pour réussir à faire passer quoique ce soit sur la corruption qui gangrène le pays tout entier. Le Caire confidentiel est un polar qui a une belle image et qui cherche à avoir les codes d'un genre. Mais c'est loin d’être suffisant pour apporter une vraie atmosphère au film, c'est un truc en carton pâte. Faire trainer l’enquête n'apporte rien, tout cela rend le ton du film encore plus ennuyeux. Si la façade est là, derrière il n'y a rien ça sonne creux.