Fuck everything

J'ai vu Le Capital sans avoir préalablement regardé de quoi il s'agissait ou ce que le Monde en pensait sur SC. J'ai été étonné, après coup, de voir que le film avait reçu un accueil finalement assez frais.

Certes, Le Capital n'est pas le film du siècle, en raison notamment de certains défauts assez génant. Tout d'abord, Le Capital fait partie de ces films dont on a le sentiment qu'il nous expose plus à une situation qu'à une histoire. Une espèce de documentaire mais qui a besoin du format du film pour aider à dramatiser ou à romancer les situations auxquelles nous sommes exposés. Il en résulte un sentiment d'absence de direction. On regarde mais on ne voit pas trop où l'on veut nous diriger.

Et puis il y a aussi Gad Elmaleh, dans un rôle qui détonne pas mal de son positionnement habituel. Du coup, pendant tout le film, j'attendais qu'il commence à nous faire un peu le clown comme on a l'habitude de le voir. Mais non. Pour le coup, Gad s'inspire plutôt de la dernière mode de Kevin Spacey dans House of Cards, il nous parle avec un grand sérieux tout au long du film. Bon ...

Mais Le Capital, plus que sur le système bancaire et financier, c'est un film sur le cynisme. Un cynisme tellement développé, si abouti qu'il en devient un nihilisme destructeur de tout ce qui nous semblait au départ un peu humain dans le personnage de Gad Elmaleh.

Pour cela, Le Capital vaut quand même d'être vu, avec une certaine indulgence.