Le Carrefour de la mort par Maqroll
Bon polar noir superbement réalisé par Henry Hathaway, dans la plus pure tradition de l’expressionnisme, Le Carrefour de la mort souffre hélas de quelques défauts rédhibitoires, notamment au niveau d’un scénario un peu approximatif avec des invraisemblances et surtout des ellipses dans la continuité du récit qui manque de fluidité. Par ailleurs, l’interprétation est hétéroclite car si Richard Widmark, Brian Donlevy, Karl Malden et Coleen Gray sont excellents, on ne peut en dire autant de l’acteur principal, Victor Mature, dont on se demande par quel miracle il a pu arriver à un statut de star hollywoodienne. Son jeu consiste en effet en un seul et unique rictus permanent, censé exprimer tour à tour la joie, la douleur, la tendresse, la colère, etc. Dommage car l’idée de départ et la réalisation méritaient mieux.