Pas classe se casse

L'intrigue est faiblarde, quant aux dialogues se sont de véritables caricatures. Verneuil veut faire parler ces personnages comme des gangsters. Et si ça veut sonner comme le phraser de mauvais garçons, ça n'a pas un brin de naturel. L'histoire est bien trop longue et trop mince, ça ne tient pas la distance tout ça il faut bien l'admettre. Il reste quelques bons passages notamment les cascades de Belmondo qui dans les rues d'Athènes s'accroche à un bus. Mais la plus impressionnante reste la chute qu'il fait en tombant d'un camion benne. Pour échapper aux flics qui le cherchent, il se cache dans la benne d'un camion de chantier. Celui-ci l’amène sur un terrain où tous les camions viennent déverser les tonnes de terre de leur chargement. Belmondo glisse avec le chargement pour tomber dans une pente terriblement raide. L'acteur se retrouve alors projeté dans cette pente au milieu de la terre et des pierres. Il faut le voir rouler au milieu de ces éléments incontrôlables. Cette scène est terriblement efficace, ce n'est pas vraiment le cas du film qui cherche à être une chose qu'il n'arrive jamais à approcher, c'est à dire un polar haletant. La confrontation des deux personnages incarnés par Sharif et Belmondo ne possède pas l'orchestration qu'un tel film demande. Ça sent le toc, il manque de la crédibilité à tout ça. Une subtilité des dialogues était nécessaire ainsi que des attitudes moins grossières. Malheureusement ces éléments Verneuil les étales en long et en large.