L'ennui et le sentiment qui prédomine pendant l'heure trente que dure ce film qui tente par le biais d'artifices factices mille fois ressassés, d'installer un climat de peur.
Faute à un script emprunté et alourdi par d'interminables emprunts à d'illustres prédécesseurs, Robert Wise et sa Maison Du Diable, Roman Polanski et Rosemary's Baby, Mia Farrow forcément, le Richard Donner de La Malédiction, Jack Clayton et Mulligan bien sûr, le film de l'anglais Richard Loncraine ne se contente que de plagier à tout va en tentant d'installer une ambiance lourde et poisseuse, qui est d'ailleurs à peu près l'unique intérêt du film.
Couronné du grand prix du festival d'Avoriaz en 1978, cet énième resucée du film de fantôme à l'ambiance gothique, rappelant parfois le Ne Vous Retournez Pas de Nicholas Roeg par le sentiment de perte de repère permanent qu'il laisse, mais sans jamais parvenir à en imposer la substance, ce Cercle Infernal se traîne péniblement malgré quelques qualités indéniables.
Une musique tout à fait appropriée qui sauve souvent le côté dramatisant, le jeu de Mia Farrow, qui même si elle rejoue en permanence ses gammes de la femme hantée par des démons intérieurs, possède un magnétisme indéniable, et quelques déambulations d'une caméra scrutatrice le long de murs ou de cloisons qui rappellent la Maison du Diable de Wise.
Dommage que le scénariste Harry Bromley Davenport (l'homme d'X-Tro) ne parvienne pas à donner plus d'épaisseur à son histoire, et que la mise en scène de Loncraine ne réussisse qu'à de très rares exceptions à s'extirper d'une narration redondante et empruntée, alourdie par un jeu d'interprètes pas toujours concernés.