8.5: Le troisième monde
Au large de la Syrie, Chanteraide est l’oreille de la marine de guerre française : son rôle est d’identifier uniquement par l’audition si un sous-marin ennemi ou allié est prêt à attaquer. Une tâche ne permettant pas la moindre erreur qui pourtant survient et lui vaut une mise à pied. Son salut vient de la Russie qui menace d’envoyer des missiles sur l’Europe depuis la Finlande, d’où une mission d’interception où deux sous-marins sont engagés. Avec le risque de ne pas revenir.
Le voici enfin ce nouveau film sous-marin ayant reçu des critiques très positives, ce qui personnellement m’étonnait car la bande-annonce semblait nous orienter vers un mélange entre le Kursk et le bateau de Petersen. Ces critiques s’avèrent justifiées.
Les quinze premières minutes syriennes illustrent que le droit à l’erreur est proscrit au risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale. Et Chanteraide ne passe pas loin de la correctionnelle, même si une information quand à l’origine du couac va s’avérer déterminante pour les deux équipages concernés.
Certaines séquences terrestres sont quelque peu exagérées dans le but de détendre quelque peu et permettre au spectateur de souffler. Elles s’avéreront finalement une vraie source de relaxation avant la mission proprement parler d’éviter un nouveau conflit terrestre à tout prix.
Je ne suis pas expert en marine et, par conséquent, ne peux pas juger de la part entre l’invraisemblance et le réel, mais la dernière heure fait littéralement froid dans le dos et s’avère aussi captivante que bon nombre de films sur le sujet, notamment ma référence « das Boot » avec un son prodigieux, une musique marquante dont un thème fort représentant ce troisième monde, présenté sur la première séquence, et des acteurs excellents, Palme à Kassovitz et à l’inconnu François Civil troublants.
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