Critique n°334: La réalisatrice de Twillight continu sur sa lancée...

Aujourd'hui sur le grill: Le Chaperon Rouge de Catherine Hardwicke, la réalisatrice de Twilight. La réalisatrice revient donc avec un nouveau film fantastique incluant une histoire de loup-garou dans un petit village abandonné. Comme pour Twilight la réalisatrice privilégie une atmosphère très sombre, dépourvu de couleur vive exceptée les couleurs de son personnage principal le chaperon rouge donc. Critique sur ce film sombre, peut-être trop sombre pour voir la lumière de la réussite.


Nous voici donc face à une version gothique du conte de Charles Perreaud. Qui dit version gothique dit version plus trash que celle que nous avons connu jusqu'à présent. Je dois avouer que ce projet semblait ambitieux. Une version glauque du grand compte ne pouvait que faire mouche, surtout pour un fan de fantastique comme moi. Pourtant, je suis forcé de constater que ce film a beaucoup trop de défaut pour parvenir à convaincre. Je vais donc revenir sur plusieurs détails qui m'ont dérangé dans ce film: le scénario, la mise en scène et le choix des acteurs.


Je commence donc par parler du scénario. Tout le monde connait l'histoire du petit chaperon rouge dans les grandes lignes et les quelques phrases cultes que l'on trouve dans le conte de Charles Perrault. Mais il existe différente version dont une édulcorée pour les enfants dans laquelle les passages quelques peu trash sont écartés de l'histoire. Pour son film, Catherine Hardwicke choisi de prendre quelques libertés concernant l'oeuvre de Perrault. Un choix que je jugerai logique à la vue de l'ambiance du film. Nous avons donc une histoire de loup-garou terrorisant un village. Un prêtre vient alors régler le problème et accuse la jeune Valérie d'être le loup en question. Le village se lance donc dans la chasse au loup... Formuler ainsi, le scénario promet un spectacle intéressant mais finalement, le contenu est fade et dépourvu d'envergure. Les scénaristes se sont contenté de donner au film la même ambiance mielleuse que l'on retrouvait dans Twillight. Voilà donc pour le scénario.


Revenons maintenant sur la mise en scène de Catherine Hardwicke. Comme je le disais, l'ambiance est sombre. On sent une volonté de rapprochement avec l'ambiance des meilleurs Burton mais il manque la patte du maître du gothique du septième art. Ainsi, on se retrouve avec un contenu dépourvu de couleur chaude, on reste constamment dans une noirceur moite. Cette absence de couleur chaude accuse un cruel défaut de vision de détail. La réalisatrice a donc fait le choix d'utiliser ses couleurs chaudes pour son personnage principal, à savoir le petit chaperon rouge. Très honnêtement, cela aurait pu fonctionner mais il aurait fallu éclaircir un peu l'ensemble. Un autre problème de mise en scène provient de la caméra de Catherine Hardwicke. Elle n'arrête pas de changer de méthode, un coup nous avons une mise en scène dynamique avec une vision à la première personne puis, on enchaîne avec une vision à la troisième personne. Le problème, c'est l'utilisation de la caméra dynamique. Cela impact sur le déroulement du film puisque cela créé des moments d'accélérations sur quelques secondes avant de revenir sur un rythme lent. Nous avons donc une mise en scène trop fébrile pour convaincre pleinement.


Pour finir, je vais revenir sur le casting qui passe devant la caméra de Catherine Hardwicke. Nous avons du beau monde notamment en présence de Gary Oldman et Amanda Seyfried qui sont les deux seuls acteurs que j'ai trouvé vraiment crédible. A côté de ces deux là, on retrouve Siloh Fernandez et Max Irons, fils de Jérémy Irons qui joue des frères ennemis puis, alliés, puis ennemis, puis alliés, à tel point qu'au final, on ne retrouve pas les personnages de départ. Mais le pire dans tous cela, c'est sans aucun doute la prestation plus que catastrophique de Billy Burke, pas franchement réputé pour son talent de justesse mais il aurait pu faire un effort pour au moins paraître crédible dans son rôle. Voilà donc pour le casting.


La fresque que nous propose Catherine Hardwicke est loin d'être convaincante pour la simple et bonne raison que la réalisatrice a voulu transformer cela en Twilight 2.0. Plutôt que de nous offrir un vrai conte gothique, la réalisatrice nous propose une nouvelle histoire d'amour triangulaire ridicule. Je sais que mes propose sont durs, mais je pensais que la réalisatrice pourrait passer au-dessus que Twillight mais visiblement non. Ne vous attendez à rien d'exceptionnel pour ce film.

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le 17 août 2016

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Bastien Rae

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