Un chef d'orchestre brisé par le destin dans sa quête d'une interprétation parfaite de Tchaikovski. Une violoniste qui "SURPRISE" à un secret de famille à peine devinable. Un grand père juif et son petit fils, qui veulent vendre des téléphones à la sauvette à Paris.
Bref, une galerie de personnages plus ou moins joyeusement mis en scène, qui vont, bien qu'issus de différents milieux et mût par différents objectifs, converger dans un processus artistique, guidé par leur chef d'orchestre et sa soliste, parce que, l'art, c'est ce voyage que l'on fait ensemble, cette élévation commune, cette convergence de toutes les forces vers quelque chose de parfait.
On ne le devine pas.
On le sait.$
On le sait encore et toujours, du début à la fin, et, quand bien même le spectateur n'aurait pas suivi, un "audacieux" parallélisme entre le communisme et un orchestre est fait, 5 secondes avant la scène du concert ; Scène qui est sans doute la plus intéressante vis à vis des acteurs, même si, de peur que l'intrigue n'échappe au spectateur, des explications, à mon sens inutiles, viennent l'alourdir. Quelle déception, de ne pas avoir laissé le champ entièrement libre à la musique, surtout quand le personnage principal s'épanche sur la perfection de celle ci...
Le concert est donc un de ces films gentillet qui ne fait de mal à personne, et ce n'est pas tant un soucis. Le principal problème à mon sens, est qu'il prend le spectateur pour plus bête qu'il ne l'est, lui mâchant le travail, et ne laissant au final aucune place à la réflexion, à l'imagination, ou à quelque travail intellectuel que ce soit. Les thèmes étant déjà accessibles et explicités tout le long du film à grand coup de mélodrame bon-enfant, le film peine à maintenir alerte, intéressé, et passé le charme de de la découverte du contexte et des personnage, on se laisse simplement glisser dans un sentier balisé, image qui atteins tout son sens pendant le concert, couvert d'explications sur le "secret de famille de la violoniste" et sur ce qu'il adviendra après le concert. Tant de réponses que l'on aurait tant gagné à deviner par soi même...
Ne dit on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? En voici un merveilleux exemple.
MathieuTaureau
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le 3 oct. 2012

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MathieuTaureau

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