Que les aficionados m'expliquent s'il vous plait!

C'était extrêmement chiant. J’ai lutté pour aller au bout, et pourtant le film ne dure que deux heures...

Je vois déjà arriver les défenseurs du film, avec un petit air supérieur, mettre des commentaires du genre, « ouais, t’as rien compris ». Pour éviter ça, je vais faire l’effort de décrire ce film et ce que j’en ai compris justement. Comme ça, âmes charitables que vous êtes, vous m’expliquerez ce que j’ai raté.

Allons-y, je préviens ça spoil’.

Bon déjà, j’ai vu le film en français. Pas eu le choix. La VF est atroce, très mal doublée.

Le film commence sur Robin Wright, qui se fait engueuler par son manager comme quoi que c’est qu’une raté, qu’elle a fait que des films de merde depuis Forrest Gump et que même Angelina Jolie joue mieux qu’elle. C’est finalement ce dernier argument qui la fait tomber en larmes. Heureusement, son manager, Al, lui propose un rendez-vous avec un producteur qui a une proposition qui sauvera sa carrière. Est-ce un rôle dans le prochain Michael Bay ? Mystère…

Nous voilà donc chez le producteur hollywoodien qui lui propose le contrat suivant : qu’elle se fasse numériser. En gros, il souhaite créer une version virtuelle de l’actrice, qu’il pourra utiliser dans n’importe quel film. La vraie actrice quant à elle, renonce à son droit de faire des films, seul son avatar virtuel sera acteur. Robin refuse, non elle ne veut pas arrêter de faire des films et surtout elle veut avoir le choix des films dans lesquels elle tourne.

Elle rentre donc chez elle, furieuse de ne pas avoir décroché de rôle dans le nouveau Michael Bay. Nous découvrons alors qu’elle habite dans un… hangar à avion jusqu’à côté d’un… aéroport. On découvre également ses deux enfants dont le cadet est en train de devenir sourd. Apparemment c’est une maladie rare, tout ça.
On a une scène pour nous expliquer cela. Robin va voir un médecin qui dit des mots à son fils dans via un casque et le gamin n’est pas capable d’en répéter correctement un seul.
Par exemple le médecin dit : « Avion », le gamin répond « Marron ». C’est drôle d’ailleurs car avant cette scène, tout le monde s’adresse normalement au gamin et il répond toujours correctement aux questions qu’on lui pose. Pi là, pif paf pouf, il ne comprend plus rien.
Diagnostique du médecin : il a un maladie rare de dégénérescence de ses sens, il perd progressivement la vue et l’ouïe.
Personnellement j’ai un autre diagnostic, qu’en tant d’expert médecin (j’ai vu tous les épisodes de docteur Quinn) je vous propose gratuitement (en en MAJ LOCK) :
TU HABITES A 10M D’UN PUTAIN D’AEROPORT OU DES AVIONS DECOLLENT ET ATTERRISSENT SANS CESSE ET CA TE SURPREND QUE TON GAMIN SOIT SOURD ????

Mais non, c’est une maladie rare, au temps pour moi. Finalement Al arrive dans le hangar-maison et recommence son discours à base de « Oh Robin comment que t’es qu’une raté, t’es vraiment que la catin de Batman, t’es trop nulle, comment tu peux refuser ce magnifique contrat, tu fais que des choix de merde, bla bla bla ».

Bon finalement le discours d’Al et ses arguments poignants fonctionnent et, pif paf pouf, elle accepte le contrat, après s’est assurée que son double ne joueras pas dans le prochain Marc Dorcel ou dans les Avengers, son honneur est sauf.

On enchaine sur un plan où Robin va se faire numériser. Pour cela, elle se place au milieu d’une sphère pleine de flashs qui mitraillent sa moindre expression. Oui, mais voilà, elle a un peu du mal à jouer devant du rien et quand on lui demande de pleurer, elle n’y arrive pas.
C’est alors qu’intervient Al pour raconter une histoire totalement nulle. Je vous laisse juger, Al c’est à toi :
« Tu sais pourquoi je suis devenu manager ? C’est parce que j’aime les faiblesses qui se trouvent chez les gens. Quand j’étais petit, un ami avait un queue (dans le dos, comme un singe, bande de petit pervers) et tout le monde se foutait de sa gueule (c’était avant la sortie de Dragon Ball, vous comprenez). Alors j’ai monté un business. Maintenant, dès que quelqu’un veux voir sa queue, il payera 1€. Et on s’est fait des couilles en or ! Du coup, après être sorti de prison pour pédopornographie, je suis devenu manager.
Et toi Robin, je t’ai choisi car tu as une grande faiblesse, tu as peur. Et c’est pour ça QUE TU FAIS TOUT LE TEMPS DES CHOIX DE MERDE !!! » (Oui, Al est un peu monomaniaque avec ça).
Et, après cette histoire incroyablement triste, Robin tombe en larmes.
A ce moment-là, moi aussi je tombe en larmes, mais des larmes de sang, devant la nullité de cette histoire.

Et là, bim, fin de la 1ee partie du film, chiante à mourrir (oui je mets deux r, car c’est tellement chiant qu’on meurt deux fois).

Ellipse de 20 ans, nous retrouvons Robin toute vieille qui se rend à un congrès. Son alter-ego virtuel a connu un grand succès et Miramont, sa boite de prod’, invite la vraie Robin pour parler du succès des acteurs virtuels.

Sauf que le congrès a lieu à Toonland. Grace à une nouvelle technologie, on sniffe une ampoule et on se retrouve dans un univers parallèle où l’on peut être qui ont veut. Ainsi Robin sniffe une ampoule et se retrouve à Toonland.

Et à partir d’ici je n’ai plus rien compris.

Robin arrive au congrès, où Miramont annonce une grande révolution : ils ont réussi à synthétiser les acteurs et maintenant on peut se les injecter en intraveineuse pour qu’ils peuplent directement notre cerveau. Admettons.

Sauf que cette invention ne plait pas à tout le monde, une révolution éclate et le patron de Miramont est buté. Pendant ce temps-là, Robin erre dans Toonsland, rencontre un mec, se fait cryogéniser, puis décryogéniser quelques années plus tard. Elle retrouve son mec, fait l’amour devant des avions en flamme puis décide de retourner dans le mon réel pour revoir son fils (sa fille OSEF).
Elle retourne dans le monde réel où c’est le bordel, il n’y reste que les pauvres qui ne peuvent pas se payer d’ampoules et des médecins qui vivent dans un dirigeable. Elle retrouve le médecin de son fils qui lui dit que pendant sa cryogénisation son gamin est parti dans le monde virtuel. Du coup elle y retourne. Puis elle revit l’intégralité des scènes de la 1ere partie du film, mais dans Toonsland, jusqu’à être de retour dans son hangar avec son fils adulte (mais sans sa fille, OSEF toujours) et… FIN.

En résumé :
La première partie est ennuyante à mourir. Les scènes sensées être émouvantes sont plates et sans intérêts.
La deuxième partie du film, dans le monde des Toons, est admirablement réalisée, mais est totalement incompréhensible. Si vous avez des explications, je suis preneur.

Bref, je mets 2 points pour la qualité de la partie animée du film, c’est tout.
Fraeez
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le 2 sept. 2014

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Fraeez

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